Les leçons des régionales ont-elles été tirées par la droite ? On peut en douter car malgré le fait d'avoir récupéré 6 régions à la gauche, le plus souvent en tenant un vrai langage de droite et non en tentant de singer la gauche, les Républicains en sont à chercher un "coupable" au fait que la gauche n'ait pas pris une déculottée plus importante.
En première ligne, le coupable idéal est Nicolas Sarkozy. Les Juppé, NKM et autres Barroin ont déjà oublié l'état de l'UMP avant que l'ex-président ne reprenne les choses en mains. Pour eux, Sarkozy est un obstacle pour 2017. Les Français n'en veulent plus nous dit-on. Les sondages montrent que Juppé et même Bayrou feraient de meilleurs candidats. On rappellera qu'en 1995, Edouard Balladur aurait du être élu sans aucun problème et qu'en 2002 Jopsin devait être le premier à passer de Matignon à l'Elysée depuis Georges Pompidou.
Donc, il faut détruire Sarkozy. Que le responsable du désastre actuel en matière de chômage, d'insécurité, de montée du FN, de perte totale des valeurs s'appelle Hollande n'a pas l'air de les gêner.
Pour Juppé et cie, ce n'est pas le président actuel qu'il faut dégommer, mais bel et bien l'ancien !! Toujours cette droite stupide qui ne sait pas prendre ses responsabilités, qui est incapable de choisir ses priorités et de cibler ses ennemis. Cette droite qui a perdu en 97 et en 2012 à cause de ses divisions et de sa volonté de draguer la gauche !
En attendant, Hollande doit regarder cela avec gourmandise. La montée du FN, qu'il a sciemment provoquée, l'a bien aidée à garder plusieurs régions. J'en profite pour tacler les Bretons, ces pseudo-révolutionnaires bonnets rouges, qui se sont empressés de mettre au pouvoir un ministre socialiste ! Comme la grande majorité des Français, le Breton gueule après le pouvoir de gauche, mais continue à voter pour lui. Au moins les Corses ont les couilles d'aller jusqu'au bout de leur logique et de mettre des nationalistes au pouvoir. On notera aussi que l'exécutif n'a pas été gêné que le discours d'ouverture de la nouvelle assemblée se fasse en langue corse et non en français. Là aussi, Matignon fait les gros bras avec la Manif pour Tous ou les crèches de Noël dans les mairies, mais s'écrase devant des indépendantistes maffieux !
Hollande a besoin de Marine le Pen au 2e tour. Il sait que si la grosse fille de Jean-Marie est présente contre lui, le "réflexe" républicain lui permettra un nouveau tour de 5 ans à l'Elysée. Il lui faut donc que Marine reste à un haut niveau. Mais aussi que la droite se présente divisée, histoire d'éliminer son candidat. Et même en cas de primaire, il lui faut un Juppé ou un Bayrou candidat ! Ces faux candidats de droite seront un tel repoussoir à électeur de droite que Le Pen sera automatiquement présente au 2e tour.
L'éviction de NKM est un premier signe encourageant de la part de la direction des Républicains. Exit l'abrutie finie qui a plombé la campagne de 2012 et qui a été incapable de reprendre la ville de Paris à la gauche malgré toutes les magouilles de Delanoé et Hidalgo.
Mais il faut aller plus loin : liquider les Juppé, Bayrou, Larcher et Raffarin (ces deux derniers FDP sont d'ailleurs allés faire des courbettes au pouvoir iranien, montrant où se situe leur sens de l'honneur, à hauteur de caniveau), reprendre une vraie politique de droite, ne serait-ce que dans les régions conquises : arrêter les subventions à ces associations dont le seul but est de faire gagner la gauche ou de promouvoir ses valeurs à la con, par exemple !! C'est la seule solution pour espérer battre Marine le Pen en 2017.
Pour cela, il faut avoir du courage et des convictions. Et surtout, SURTOUT, ne pas regarder ce que disent les médias de gauche (pléonasme) ! De toutes façons, les Libé et cie taperont à bras raccourcis sur la droite, vraie, fausse, extrême, nationaliste, quoiqu'elle fasse ou dise. Autant arrêter de chercher à les séduire. Après tout, Bush a réussi à gagner 2 élections en ayant la majorité des médias contre lui, excepté Fox News, parce qu'il n'a pas varié d'un pouce son discours et son action.
Nicolas Sarkozy sait ce qu'il lui reste à faire.