La campagne présidentielle américaine entre dans sa dernière ligne droite ! Encore un débat et la messe sera quasiment dite.
Et la façon dont une partie du GOP est en train de lâcher Trump en dit, hélas long, sur les dérives centristes du parti créé par Abraham Lincoln. Entre Georges Bush Sr qui a annoncé voter Clinton et le président du GOP qui refuse de soutenir le candidat choisi par les électeurs lors des primaires, le milliardaire se bat désormais seul contre tous.
Les médias américains roulent pour Clinton. Ce n'est pas une nouveauté, bien au contraire. Les affaires autour de la candidate ne sont quasiment jamais évoquées (les mails, Benghazi, les frasques de Bill...) , mais il suffit que surgissent comme par magie deux femmes qui se disent avoir été agressées sexuellement par Trump et hop, les unes fleurissent !
Soit cette affaire est vraie et on peut se demander pourquoi elle sort maintenant, surtout dans un pays où l'on peut attaquer en justice très facilement. Soit elle est bidon et il n'est pas dur de savoir à qui profite le crime. En attendant, le contrefeu est efficace puisque personne ne parle des même accusations envers Bill, accusations qui sont bien plus anciennes, connues depuis des années et non pas confiées, comme par hasard, au New York Times, quotidien qui supporterait Landru ou Hitler si l'un d'entre eux se présenterait à la présidence sous l'étiquette démocrate.
Ce qui choque cependant le plus est le fait qu'une partie du Gop refuse d'endosser la candidature de Trump. Certains Républicains jouent, comme en 2008 et 2012, la défaite pour mieux "rebondir" ! Mais rebondir quand ? et pourquoi ? Si Clinton passe, elle sera en position de gagner en 2020 car un président candidat a bien plus de chance d'obtenir un 2e mandat. Seuls Carter et Bush Sr ont échoué depuis 40 ans dans la conquête d'un 2e mandat. A chaque fois, ils ont été battu par un candidat qui proposait quelque chose de radicalement différent. Certes, la poudre aux yeux Clinton s'est vite dissipée, mais il n'empêche : être président sortant donne un avantage considérable.
Le Gop ignore sans doute cette règle. En 2008, certains amis conservateurs me disaient à propos de McCain "Tant pis, on passe notre tour et on battra facilement Obama en 2012". On connait la suite. Ce sont les mêmes qui refusent de suivre Trump.
Je me suis déjà exprimé sur le cas du milliardaire sur ce blog. Personnellement, j'aurai préféré Cruz. Mais les électeurs du Gop ont préféré Trump. On peut arguer que dans certaines primaires, les électeurs démocrates se seraient déplacés pour voter Trump, estimant que c'est un candidat plus facile à battre. Peut être. Mais l'engouement pour Trump est réel, un électorat populaire qui le suit dans ses meetings, ses déplacements... Mais les cadors républicains préfèrent ignorer cet électorat populaire. Ils le méprisent ouvertement, ont déjà torpillé les tea parties. Et pour quoi ? Pour faire élire une femme corrompue, qui a laissé mourir des Américains en Libye, qui a laissé des mails importants infiltrés sur la toile, qui a des rapports incestueux avec la finance.
J'ose espérer que les Américains ne vont pas se laisser avoir une fois de plus par le politiquement correct ! Après le candidat qu'il-faut-élire-parce-qu'il-est-noir, on a la candidate qu'il-faut-élire-parce-c'est-une-femme. Ca a marché 2 fois déjà. Ca peut marcher en 2016.
Comme je l'ai déjà écrit, un 3e mandat démocrate serait un cauchemar pour l'Amérique. Et par ricochet le monde. C'est tout simplement l'enjeu de ce qui se jouera en novembre prochain.
Le fait que le GOP ait choisi ses intérêts particuliers avant ceux de la nation américaine est inquiétant. En cas de défaite de Trump, ils devront en répondre devant leurs électeurs. Mais il sera trop tard.