Ce qu'on appelle le PénélopeGate (hé oui, quand les journalistes trouvent un scandale, ils s'empressent de rajouter Gate derrière, histoire de se persuader qu'ils ont levé un nouveaux Watergate) tombe vraiment à pic pour la gauche, non ?
Alors qu'il faut des semaines voire des mois pour qu'une affaire devienne judiciaire, il aura fallu un article du Canard enchaîné pour que la machine de la justice se mette en route ! Si elle était aussi rapide pour nous, quand nous nous faisons agresser, voler, insulter...la vie serait plutôt pas mal.
Mais bon, nous ne sommes pas des candidats de droite à la primaire.
Parce que, si je ne sais pas ce qui est vrai et ce qui est faux dans cette affaire, comme 99,99% des Français, et si j'ai l'impudence de croire que tant qu'on n'est pas condamné, on reste innocent, je remarque avec une candeur naïve que les autres candidats soupçonnés de malversations tout au moins aussi graves (voire pire) n'ont pas droit à leur Envoyé Spécial. Qu'un Macron qui aurait piqué dans la caisse de Bercy pour lancer son mouvement n'a pas encore eu droit aux honneurs de la presse.
Il est vrai que Macron est de gauche, tendance libérale à la petite semaine, mais de gauche quand même.
Quand à Hamon, je ne sais s'il a des casseroles au cul, mais je sais que son passage à l'Education Nationale sous Hollande fut une catastrophe , qu'il mit en route sans état d'âme et sans réfléchir les nouveaux rythmes scolaires qui sont en train d'achever la destruction de l'école entamée il y a plus de 30 ans. Je sais aussi qu'il aimerait légaliser le canabis , qu'il a des amitiés fort douteuses côté nazislamistes et que son revenu universel est une connerie sans nom.
Traitez moi d'abruti, mais je préfère encore un type qui aurait employé sa femme, comme le firent une immense majorité de députés, mais qui a un programme que je trouve solide à un idéologue qui achèverait le travail de sape d'un Hollande.
Emploi fictif, dites vous ? Peut être. Mais c'est à la justice de rendre son verdict. Pas à Envoyé Spécial dont on connait le gauchisme maladif. Pas à la presse de gauche (pléonasme) dont on sait qu'elle trouve Hamon un peu trop à droite.
On peut peut être se poser la question : à qui profite le crime ? pourquoi sortir cette affaire qui, si l'on lit entre les lignes, était connue depuis des années ?
Les médias savent bien que les Français sont faciles à berner. Il suffit de leur répéter tous les jours que Trump est un nazi pour que, hop, ils souhaitent sa destitution immédiate, sans même chercher à voir qu'aux USA, l'Américain approuve son décret si controversé.
Fillon ne sera pas le premier homme politique de droite à être lynché par la presse. Il n'a pas la chance d'avoir entretenu maîtresse et fifille cachée aux frais de la République. Il n'a pas la chance d'avoir tenté de violer une femme de chambre à New York. Il ne peut même pas prétendre à vouloir construire des mosquées en Gironde.
Mitterrand ou DSK ont bénéficié de la pudibonderie orientée de la presse pendant des années. Même quand les faits l'accablaient, une bonne partie des médias défendaient DSK. Certaines de mes collègues trouvaient qu'on exagérait avec lui, qu'on en faisait trop. Elles n'ont pas de mots assez durs envers Fillon. Comme quoi, il est plus grave de s'arranger avec les pratiques douteuses de la République que de tenter de violer une femme, selon elles.
Pour le reste, on verra ce que donnera l'enquête. Mais le mal est fait, que Fillon sorte blanchi ou pas.
Maintenant, peut être qu'un jour on parlera des avantages délirants des journalistes, des salaires grandiloquents de France télévision, du fait que c'est sans doute le seul métier où vous pouvez mentir sans risquer de perdre votre place.
Mais pour cela, il faudrait que la presse soit honnête.