L'affaire Pénélope Fillon montrant de jour en jour son caractère politique et outrancier (calendrier judiciaire très étonnant de rapidité, bidonnage des chiffres confondant brut et net, manipulation d'un reportage anglais de 2007 sorti de son contexte, voile pudique sur d'autres affaires bien plus graves touchant la gauche...), il est temps de se poser la seule question qui vaille : à qui profite le crime ?
Car ceux qui pousse Fillon à renoncer à la présidentielle oublient une chose très simple : à chaque fois qu'un parti a changé de tête au milieu du gué, il s'est planté. Ce fut le cas, par exemple en 1999, quand Séguin renonça à diriger la liste des Européennes quelques semaines avant les élections, refilant le bébé à N.Sarkozy. L'échec de la droite fut patent.
Donc, les soi-disant responsables de droite qui appellent à un retrait alors que la justice n'a pas encore rendu le moindre jugement (seuls les médias, érigés en justiciers, l'ont fait) devraient mesurer les conséquences de leurs actes : si la droite n'a pas le candidat qu'elle s'est choisie, elle perdra.
Et le vainqueur sera Macron. Pas Marine Le Pen vu qu'en cas de duel, on sait très bien qu'on aura droit au front républicain. Et si par malheur, ce devait être la blonde héritière bretonne, croyez-vous vraiment que l'on y gagnerait au change ?
Le soucis est que Macron peut séduire les centristes. Or, Macron est un type de gauche.
Ce n'est pas un homme "neuf". Certes, il est arrivé plus tard en politique que Fillon, mais il a exercé des responsabilités ministérielles importantes sous Hollande. Il est également co-responsable, comme tout les ministres de Moumou 1er du bilan calamiteux de ces cinq dernières années. Et ce n'est pas non plus un lapereau de l'année. Il vit dans la sphère publique depuis de nombreuses années. Et son passage à la banque Rotshild ne témoigne pas vraiment d'un côté "damné de la terre".
Ces idées sont des idées de gauche. Ceux qui voient en lui un "ultra-libéral" me font hurler de rire vu que l'ultralibéralisme voire le libéralisme n'existe pas en France. Depuis plus de 40 ans, nous vivons dans une société où l'état se mêle de tout, parfois avec l'aide d'une Europe tatillonne et réglementant à outrance, une société qui subventionne la presse, y compris le Canard Enchaîné (800 000 euros par an. C'est moins que Le monde, Le Figaro ou Libération, mais c'est la preuve que ce palmipède est moins indépendant qu'il ne veut bien le faire croire), qui impose les programmes, les rythmes scolaires sans aucun souci de diversité. Un état qui entend éduquer dès le berceau dans le sens qu'il entend.
En France, tout est étatique mais rien n'est efficace : la santé où malgré des dépenses sociales énormes, vous pouvez attendre deux jours avec un bras cassé aux urgences (véridique), l'éducation où malgré des dépenses sans précédent des milliers de jeunes quittent le système sans maîtriser les savoirs fondamentaux, la justice , souvent à deux vitesses et qui est incapable d'empêcher que de la racaille vienne narguer des forces de l'ordre dépassées qui les ont arrêté la veille.
L'Etat s'occupe de mal transporter des gens par le train, affiche des prix plus élevés sur ses compagnies aériennes que ses concurrents pour un service moindre, intervient partout dans le monde avec une armée de moins en moins performante tout en étant incapable de faire régner la paix sur son territoire.
Quand à la télévision, il suffit de savoir que la quasi-totalité de France télévision (grassement payée, mais c'est un autre débat que Envoyé Spécial n'ouvrira jamais) trouve que Hamon est quand même un peu trop à droite pour comprendre qu'il n'y a rien à attendre d'eux !
Marron n'est pas un ultra-libéral, c'est un socialiste bon ton remaquillé à la hâte par ceux qui le veulent déjà au pouvoir afin que rien ne change, que le Français soit toujours autant infantilisé.
L'imposture Macron peut devenir président. Après tout Obama l'a été alors que les quelques Cassandres qui avaient vu dans son jeu prévenaient du désastre.
Après tout Hollande l'a été, surfant sur un rejet bien orchestré de Nicolas Sarkozy, lui même coupable d'errance durant son mandat, mais loin d'imaginer que la presse , mais aussi les électeurs de gauche, choisiraient le plus mauvais pour l'affronter. Hollande avait tout d'une farce, il fait quasi-ruiné son département, massacré le PS, était incapable de diriger un parti politique et les Français lui ont donné les clés du pays. On connaît la suite.
Tant que le Français ne cherchera pas à aller plus loin que le bout de son TPMP, qu'il se refusera de s'informer un peu longtemps que les 5 minutes journalières que lui offrent les médias de gauche, il foncera dans le mur.
Mais après tout, c'est peut être ce qu'il cherche : un mec sympa, capable de lui dire pendant 5 ans "dormez tranquille" et qui continuera la politique d'assistanat mise en place depuis les années 70.