L’annonce de la mort de Jean d’Ormesson est intervenue après la rédaction du bloc note d’hier soir publié ce matin.
Agé de 92 ans, d’Ormesson était une figure de la presse écrite. C’était aussi, et surtout, un esprit de droite irrévérencieux, politiquement incorrect et une « grande gueule » qui n’hésitait pas à dire ce qu’il pensait quitte à en choquer quelques uns , y compris dans son propre camp.
Son image est associée à celle du Figaro depuis des années, sa plume acérée y ayant sévi à longueur de colonnes, d’éditoriaux ou de coups de gueule bien sentis.
Il est toujours triste de voir partir une figure intellectuelle aussi importante, d’autant plus qu’à la différence de certaines vieilles badernes disparues il y a peu, comme Pierre Bergé, on sait que l’on ne trouvera pas de squelettes dans son placard.
Et il est surtout perturbant de voir qu’une personne de sa stature n’ait pas vraiment d’héritier, même si un Eric Zemmour se hisse souvent à sa hauteur par son analyse.
Gageons que Jean d’Ormesson n’aura pas la cohorte de louanges qui accompagne généralement le décès d’une personnalité dite « de gauche ». Au contraire, quelques « révolutionnaires » le traiteront de réactionnaire, voire de facho.
Pas grave. Ceux qui ont un minimum d’honnêteté reconnaîtront la valeur de cet homme. Les autres peuvent aller se faire voir.