Depuis hier, la contre-attaque a été lancée par l'Elysée : non, l'affaire Benalla n'est pas si grave. Non les prérogatives dont il bénéficiait (badge d'entrée à l'assemblée, appartement de fonction, salaire à 10 000 € par mois....) ne sont pas si importants. Et la vidéo n'est pas si incriminante. Et ce sont les policiers jaloux de ce jeune homme qui ont monté le truc en épingle. Et les médias ne font rien qu'à gonfler l'affaire parce qu'ils en veulent au gentil président qui leur a rétorqué "Venez me chercher"...
Stop !
A un moment, la décence n'autorise plus ce genre de propos et on est bien dans une affaire d'état car :
- Benalla n'avait rien à faire le 1er mai dans son "déguisement" de policier pour frapper des manifestants. La vidéo, qu'il a récupéré mais soi-disant pas regardé, est tout de même éloquente. Si un vrai policier avait fait de même, il n'aurait pas été mis à pied pendant 15 jours.
- Gérard Collomb a menti en disant qu'il ne connaissait pas le sieur en question. Car d'une part l'intéressé a dit le contraire à la presse (Le monde en l'occurence) et que d'autre de part de nombreuses photos et témoignages prouvent qu'il ne pouvait pas ne pas le connaitre. Le ministre a donc menti devant l'Assemblée.
- Macron a également grandement minimisé ses liens avec Benalla. Là aussi, témoignages et photos montrent le contraire. Cependant, il n'a pas menti devant l'Assemblée vu qu'il n'a pas été auditionné , mais sa crédibilité en a encore pris un coup.
- Si la police est agacée par les avantages dont bénéficiait Benalla, c'est tout simplement parce qu'ils sont exagérés et tiennent plus du fait du prince que de récompenses justifiées pour bons et loyaux service. Ce n'est pas par jalousie. Et là aussi de nombreux témoignages montrent que Benalla traitait les forces de l'ordre par le mépris. Comme son seigneur et maitre d'ailleurs qui a viré un général qui avait osé critiqué son budget militaire ou humilié un gamin de 15 ans qui l'avait appelé Manu.
Toute la Macronie est vent debout pour nous faire croire que ce n'est pas une affaire. La comique Marlène Shiappa ose "Personne ne parle vraiment de cette affaire". Il suffit d'aller sur FB ou Twitter , d'ouvrir la radio ou le journal pour se rendre que c'est faux.
Quant à Macron qui balance "qu'ils viennent me chercher", on peut à nouveau voir le mépris crasse de ce président envers tout ceux qui osent le contester. Pris la main dans le sac, il n'a pas la présence de s'excuser mais en rajoute dans la provocation, sachant très bien que ses soutiens le défendront coûte que coûte.
On a bel et bien une affaire d'état car elle implique le sommet de l'état. N'en déplaise aux groupies de ce président bouffi d'orgueil, il faudra bien qu'il rende compte aux Français.