Il y a 20 ans, le monde libre (re)découvrait le visage hideux de l'islamisme et de la terreur qui va avec. Al Quaïda assassinait des milliers de personnes à New York et à Washington dans une série d'attentats que l'on n'aurait pu croire sorti d'un scénariste de cinéma.
Et sans la courageuse intervention des passages du 4e avion, le bilan aurait encore pu être pire : près de 3000 morts, plus qu'à Pearl Harbor !
Il y a 20 ans, le monde libre était dirigé par un président courageux, fier et conscient de la mission qui pesait sur ses épaules. Ridiculisé par une bonne partie de la classe politique, Georges W.Bush fut le seul à prendre réellement conscience qu'une nouvelle guerre avait été déclarée, qu'elle durerait des années voire des décennies. Rompant avec l'isolationnisme qui avait caractérisé sa campagne électorale, il se donna pour mission de démocratiser le Moyen Orient car , selon lui (et les néo conservateurs) seule la liberté pouvait assurer la sécurité du monde et que débarrasser la planète des Talibans , d'Al Quaïda et du terrorisme islamisme ne pouvaient que la rendre plus sûr.
Il comparait cette "croisade sans limite" (le premier nom de l'opération avant que le politiquement correct ne lui impose de la rebaptiser Liberté immuable) à ce qui avait été fait de 41 à 45 quand le monde entier avait enfin compris que la sécurité mondiale serait impossible tant que le nazisme et l'impérialisme japonais seraient en place.
20 ans après, que reste-t-il du 11 septembre ? des complotistes qui continuent de nier les faits ? des abrutis qui veulent négocier avec des terroristes, croyant tel Daladier que la lâcheté évitera la guerre ? une administration US qui a évacué l'Afghanistan de manière stupide et sans aucun plan de rechange, replongeant ce pays dans la barbarie , l'obscurantisme et la brutalité ?
20 ans, c'était hier et pourtant c'est si loin. Comme tous les évènements fondateurs de l'histoire, ils tendent à disparaître dans la mémoire collective et leurs leçons disparaissent également.
Faute d'une vraie volonté après 2008, la démocratisation du Moyen Orient est au point mort (même si Trump avait réussi à rapprocher Israël d'une partie des théocraties du Golfe) et rien n'indique que le 11 septembre restera unique.
Car après le 11 septembre, nous avons eu Bali , Madrid, Londres, Charlie Hebdo, le Bataclan, Nice... Mais les mêmes qui refusaient que l'on aille détruire l'islamisme continuent de se voiler la face. Ils ont trouvé de pratiques contre-feux : Zemmour, la droite, la "fachosphère"...
Se rappeler du 11 septembre, c'est se rappeler que les victimes n'avaient rien demandé, ne torturaient personne, ne lapidaient pas les femmes, ne posaient pas des bombes dans des discothèques ou ne massacraient pas au fusil mitrailleur des spectateurs dans une salle de concert.
Le 11 septembre fut une déclaration de guerre. 20 ans après, j'ai l'amère sensation que nous l'avons perdue.