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16 septembre 2007 7 16 /09 /septembre /2007 22:47

La tempête approche. L'Iran ne peut désormais plus compter sur l'attitude municharde de la France. Kouchner, ce soir , a esquissé ce que sera désormais la politique extérieure de la France : fini le soutien aux états voyous !!
On en rêvait , Sarkozy l'a fait !!

PARIS (AFP) - Le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner a estimé dimanche que le monde devait se "préparer au pire", c'est-à-dire à la possibilité d'une "guerre" avec l'Iran et a demandé des sanctions européennes, tout en appelant à "négocier jusqu'au bout" pour éviter que Téhéran ne se dote de l'arme atomique.

"Il faut se préparer au pire", a dit M. Kouchner, invité de l'émission radio-télévisée le Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI. Interrogé pour savoir ce que cela signifiait, il a répondu sans précaution diplomatique: "c'est la guerre".

M. Kouchner a estimé "qu'il n'y a pas de plus grande crise" à l'heure actuelle que celle du programme nucléaire iranien, suspecté de servir de paravent à des activités militaires malgré les démentis de Téhéran.

"Nous n'accepterons pas que cette bombe soit construite" car cela constituerait un "vrai danger pour l'ensemble du monde", a dit le ministre.
(Ceci est clairement dans la lignée de la pensée américaine . NDDavid)

Ce langage particulièrement dur à l'égard de Téhéran rappelle celui du président Nicolas Sarkozy, le 27 août. Rompant avec la réticence des dirigeants occidentaux à évoquer ouvertement un conflit, M. Sarkozy avait mis en garde contre "une alternative catastrophique: la bombe iranienne ou le bombardement de l'Iran".

A Washington, le secrétaire à la Défense Robert Gates a déclaré que la diplomatie restait "pour le moment la meilleure approche" pour traiter avec l'Iran. Mais "toutes les options restent ouvertes", a-t-il ajouté.

Evoquant le risque d'un bombardement contre l'Iran, M. Kouchner a toutefois cherché à démentir qu'une attaque soit imminente.

Il a indiqué "qu'aucun signe ne nous permet de penser en dehors des préparations militaires" qu'un bombardement américain de l'Iran soit proche. "Je ne crois pas que nous en soyons là" mais il "normal qu'on fasse des plans", a-t-il dit.

M. Kouchner a souligné que la négociation restait l'option privilégiée pour amener Téhéran à suspendre sa production d'uranium enrichi. "Nous devons négocier jusqu'au bout", a-t-il insisté.

Mais il a aussi déclaré que Paris plaidait pour que l'Union européenne prenne des sanctions économiques contre Téhéran, en dehors du cadre des Nations Unies jusqu'ici suivi.

Cette attitude traduit un durcissement de la position française, et une crainte que l'adoption d'un nouveau train de sanctions par le Conseil de sécurité -souhaité par Washington, Londres et Paris notamment- ne se heurte à l'hostilité de la Russie ou de la Chine.

"Nous avons décidé, pendant que la négociation se poursuit --et elle doit s'amplifier-- de nous préparer à des sanctions éventuelles en dehors des sanctions de l'ONU, qui seraient des sanctions européennes", a-t-il déclaré.

"Nos amis allemands l'ont proposé", a-t-il ajouté, en précisant qu'il s'agirait de "sanctions économiques à propos des circuits financiers" visant notamment "les grandes fortunes, les banques" en Iran, pas la population ordinaire.

Sans attendre ces sanctions supplémentaire, Paris, a-t-il ajouté, a décidé de demander aux grandes entreprises françaises de ne plus investir en Iran, en particulier dans l'important secteur des hydrocarbures, a-t-il dit. Cette démarche a concerné la compagnie pétrolière Total ainsi que Gaz de France "et d'autres", a-t-il dit.

La perspective d'une nouvelle résolution du Conseil de sécurité instituant de nouvelles sanctions contre Téhéran, sera au centre de visites de M. Kouchner à Moscou lundi et mardi, puis à Washington en fin de semaine.

Les six grandes puissances (France, Etats-Unis, Grande-Bretagne, Chine Russie et Allemagne) impliquées dans les discussions sur le dossier nucléaire iranien étudieront vendredi prochain à Washington un projet de résolution de l'ONU prévoyant de nouvelles sanctions, a annoncé le département d'Etat américain.

On le dit, on le répète depuis des mois : l'Iran va devoir payer, devoir être mis devant ses responsabilités. Et pour les millions de Perses qui souffrent sous le régime des Mollahs, il n'y a pas d'alternatives : la liberté !!

 
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commentaires

S
Préparez-vous.L’Iran dans la Troisième Guerre mondiale(Lire à la fin).
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D
Heureusement, il y a encore des hommes et des femmes qui "en ont" :<br /> <br /> La secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères et aux Droits de l'Homme Rama Yade a soutenu aujourd'hui Bernard Kouchner dont les propos sur la crise du nucléaire iranien ont déclenché une polémique en France et dans le monde. "Nous n'accepterons pas que cette bombe soit construite", avait lancé dimanche le chef de la diplomatie française, en allant jusqu'à dire qu'"il faut se préparer au pire", qui est "la guerre". Selon Rama Yade, M. Kouchner "a eu raison de dire qu'il y a une tension importante au Proche-Orient entre l'Iran et ses voisins"<br /> <br /> C'est sûr. Le chiraquisme est bien mort !!
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D
Munich not dead !!<br /> <br /> Les déclarations du ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, sur l'Iran sont "un événement extrêmement lourd" et un "tournant sans précédent", a estimé lundi soir sur France Inter François Bayrou. <br /> <br /> Et ça voulait être président !!
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C
Le récent raid de l'aviation de l'État hébreu aurait visé du matériel venant de Corée du Nord.<br /> LE SILENCE dans les rangs étant de rigueur, ministres et dirigeants israéliens demeurent muets sur une très mystérieuse affaire. Mais cette discrétion sans précédent sur la cible visée par l'aviation israélienne en Syrie durant la nuit du 5 au 6 septembre commence à être sérieusement mise en cause par des médias, qui contournent une stricte censure en utilisant des révélations des journaux étrangers, notamment celles du Washington Post. Résultat : les morceaux d'un inquiétant puzzle se mettent peu à peu en place avant qu'une version officielle soit enfin présentée.<br /> En attendant, pratiquement tous les commentateurs soulignent que la Corée du Nord joue en effet un rôle central dans cette énigme. Ce pays aurait en effet livré en secret et par bateau des équipements nucléaires à la Syrie trois jours avant l'attaque. Ces équipements dissimulés dans un « centre de recherche agricole » auraient été ensuite détruits ou endommagés par une escadrille de chasseurs-bombardiers de type F 15 et F 16 israéliens. La Corée du Nord aurait tenté de dissimuler une partie de ses équipements nucléaires pour les soustraire aux inspections internationales actuellement en cours dans ce pays.<br /> Damas et la Pyongyang ont tout démenti en bloc. Mais les commentateurs israéliens ne manquent pas de souligner que ce scénario explique l'embarras des autorités syriennes, qui ont certes dénoncé l'agression israélienne, mais se sont bien gardées de préciser la cible visée. Une confirmation de la coopération nucléaire avec la Corée du Nord placerait la Syrie en effet dans une position très délicate, dans la mesure où ce genre d'activités est prohibé par le traité de non-prolifération des armements nucléaire que Damas a signé.<br /> Une seule certitude : Israël n'acceptera pas une Syrie dotée de l'arme nucléaire. La Syrie est considérée comme un pays ennemi à plus d'un titre. Le président Bachar al-Assad a noué une alliance avec l'Iran, qui constitue la menace numéro un pour l'État hébreu avec son programme nucléaire et les déclarations de son président, Mahmoud Ahmadinejad, qui veut « effacer Israël de la carte ». Damas soutient en outre des organisations considérées comme terroristes, comme la milice chiite libanaise du Hezbollah, contre laquelle Israël déclencha une guerre d'un mois l'an dernier, et les islamistes palestiniens du Hamas. Selon les militaires israéliens, la Syrie détiendrait en outre des missiles susceptibles d'être équipés de têtes chimiques pouvant atteindre n'importe quel point du territoire israélien.<br /> La doctrine Begin<br /> Comme le souligne Ronen Bergman, un commentateur militaire, l'opération aérienne israélienne marque sans doute le retour à la « doctrine Begin », du nom du premier ministre Menahem Begin, qui avait donné son feu vert à la destruction en 1981 par la chasse israélienne d'une centrale nucléaire irakienne construite par la France près de Bagdad. À l'époque l'opération avait été condamnée dans le monde. Mais selon cette « doctrine », « Israël est en droit de prendre les moyens les plus extrêmes sans tenir compte de la communauté internationale si son existence même est menacée », souligne Ronen Bergman. Toute la question est de savoir si la Syrie représentait un tel péril car les dirigeants israéliens ont pris un risque très sérieux de déclencher une guerre en lançant cette opération.<br /> C'est précisément pour tenter de limiter les dégâts en ne faisant pas trop monter la tension qu'Israël a décidé d'appliquer l'adage selon lequel « le silence est d'or ». Des déclarations claironnant un succès militaire israélien auraient rendu l'affront encore plus insupportable pour la Syrie, estime Tzahi Hanegbi, président de la commission de la défense et des affaires étrangères du Parlement. Reste à savoir si cette « retenue » verbale suffira à empêcher des représailles d'une Syrie qui a perdu la face dans cette affaire. Selon de nombreux experts, la Syrie ne devrait pas se lancer dans une confrontation militaire directe, mais pourrait commanditer à titre de représailles le Hezbollah ou le Hamas pour des attentats en Israël ou à l'étranger.
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C
Le ton "agressif'" de Kouchner surprend (et à mon avis gonfle bien) les médias français.<br /> <br /> Mais peu de radios en ont parlé ce matin
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