22 octobre 2007
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C'est aujourd'hui que les profs de lycée doivent lire la lettre de Guy Môquet, ce jeune homme tué le 22 octobre 1941 par les nazis en France. C'était un souhait du président qui en avait fait la demande le jour de son investiture.
Mais en voulant faire passer le message du sacrifice d'un jeune, Mr Sarkozy a oublié que l'Education Nationale était un nid d'idéologues et que, forcément, le message serait totalement dévoyé.
Croyant bien faire, le président a donc choisi un résistant communiste , histoire de couper l'herbe sous les pieds des critiques s'il avait pris un résistant de "droite". Certes, c'est oublier que les premiers résistants ne furent pas communistes. Ceux ci , bien trop occupés à vouloir faire reparaître L'humanité (en n'oubliant pas de dire à la Kommandantur qu'ils avaient tout le temps "combattu le juif Mendel") et à se plier à la volonté de Staline, n'entrèrent en résistance qu'après le déclenchement de Barbarossa , l'attaque de l'URSS par la Wehrmacht.
Mais finalement ce n'est qu'un détail.
Ce qu'espérait le président, c'est un consensus comme notre pays aurait bien besoin. Mais en refusant de lire la lettre, les profs ne font que montrer le mépris qu'ils ont pour l'institution présidentielle. Ils donnent l'exemple déplorable d'une soit-disant résistance mais qui n'est en fait qu'un combat d'arrière garde bidon. Pire encore, ils montrent que , pour eux, le sacrifice des résistants qu'ils soient de gauche ou de droite n'a aucun intérêt à être enseigné aux jeunes générations.
Les excuses sont nombreuses (la meilleure étant que jamais Môquet n'évoquerait la résistance dans sa lettre) mais elles restent du niveau maternelle. On lira pas la lettre parce que c'est Sarkozy qui l'a demandé, na !!
L'occasion unique de parler de la résistance, de la responsabilité de l'Etat Français , des divergences du PCF, de la barbarie nazie est , une fois de plus, gâchée par une poignée d'idéologues au service de leur propre idéologie totalitaire et de leur refus d'une demande somme toute modeste du chef de l'état. On aurait pu lire la lettre et en adjoindre d'autres. Mais on préfère rester dans l'opposition frontale , histoire de se faire mousser autour de la machine à café et passer pour un "grand résistant au fascisme sarkozysme" ''
Franchement, on attend mieux d'une corps enseignant qui se prend pour le sel de la terre !!
Mais après tout, on a la République qu'on mérite.
Ma petite maman chérie,
mon tout petit frère adoré,
mon petit papa aimé,
Je vais mourir ! Ce que je vous demande, toi, en particulier ma petite maman, c’est d’être courageuse. Je le suis et je veux l’être autant que ceux qui sont passés avant moi.
Certes, j’aurais voulu vivre. Mais ce que je souhaite de tout mon coeur, c’est que ma mort serve à quelque chose. Je n’ai pas eu le temps d’embrasser Jean. J’ai embrassé mes deux frères Roger et Rino [1]. Quant au véritable je ne peux le faire hélas !
J’éspère que toutes mes affaires te seront renvoyées, elles pourront servir à Serge, qui je l’escompte sera fier de les porter un jour.
A toi, petit Papa, si je t’ai fait, ainsi qu’à petite Maman, bien des peines, je te salue une dernière fois. Sache que j’ai fait de mon mieux pour suivre la voie que tu m’as tracée. Un dernier adieu à tous mes amis et à mon frère que j’aime beaucoup. Qu’il étudie bien pour être plus tard un homme.
17 ans et demi ! Ma vie a été courte !
Je n’ai aucun regret, si ce n’est de vous quitter tous.
Je vais mourir avec Tintin, Michels [2].
Maman, ce que je te demande, ce que je veux que tu me promettes, c’est d’être courageuse et de surmonter ta peine. Je ne peux pas en mettre davantage. Je vous quitte tous, toutes, toi Maman, Serge, Papa, je vous embrasse de tout mon cœur d’enfant.
Courage !
Votre Guy qui vous aime
Dernières pensées : "Vous tous qui restez, soyez dignes de nous, les 27 qui allons mourir !"
Mais en voulant faire passer le message du sacrifice d'un jeune, Mr Sarkozy a oublié que l'Education Nationale était un nid d'idéologues et que, forcément, le message serait totalement dévoyé.
Croyant bien faire, le président a donc choisi un résistant communiste , histoire de couper l'herbe sous les pieds des critiques s'il avait pris un résistant de "droite". Certes, c'est oublier que les premiers résistants ne furent pas communistes. Ceux ci , bien trop occupés à vouloir faire reparaître L'humanité (en n'oubliant pas de dire à la Kommandantur qu'ils avaient tout le temps "combattu le juif Mendel") et à se plier à la volonté de Staline, n'entrèrent en résistance qu'après le déclenchement de Barbarossa , l'attaque de l'URSS par la Wehrmacht.
Mais finalement ce n'est qu'un détail.
Ce qu'espérait le président, c'est un consensus comme notre pays aurait bien besoin. Mais en refusant de lire la lettre, les profs ne font que montrer le mépris qu'ils ont pour l'institution présidentielle. Ils donnent l'exemple déplorable d'une soit-disant résistance mais qui n'est en fait qu'un combat d'arrière garde bidon. Pire encore, ils montrent que , pour eux, le sacrifice des résistants qu'ils soient de gauche ou de droite n'a aucun intérêt à être enseigné aux jeunes générations.
Les excuses sont nombreuses (la meilleure étant que jamais Môquet n'évoquerait la résistance dans sa lettre) mais elles restent du niveau maternelle. On lira pas la lettre parce que c'est Sarkozy qui l'a demandé, na !!
L'occasion unique de parler de la résistance, de la responsabilité de l'Etat Français , des divergences du PCF, de la barbarie nazie est , une fois de plus, gâchée par une poignée d'idéologues au service de leur propre idéologie totalitaire et de leur refus d'une demande somme toute modeste du chef de l'état. On aurait pu lire la lettre et en adjoindre d'autres. Mais on préfère rester dans l'opposition frontale , histoire de se faire mousser autour de la machine à café et passer pour un "grand résistant au fascisme sarkozysme" ''
Franchement, on attend mieux d'une corps enseignant qui se prend pour le sel de la terre !!
Mais après tout, on a la République qu'on mérite.
Ma petite maman chérie,
mon tout petit frère adoré,
mon petit papa aimé,
Je vais mourir ! Ce que je vous demande, toi, en particulier ma petite maman, c’est d’être courageuse. Je le suis et je veux l’être autant que ceux qui sont passés avant moi.
Certes, j’aurais voulu vivre. Mais ce que je souhaite de tout mon coeur, c’est que ma mort serve à quelque chose. Je n’ai pas eu le temps d’embrasser Jean. J’ai embrassé mes deux frères Roger et Rino [1]. Quant au véritable je ne peux le faire hélas !
J’éspère que toutes mes affaires te seront renvoyées, elles pourront servir à Serge, qui je l’escompte sera fier de les porter un jour.
A toi, petit Papa, si je t’ai fait, ainsi qu’à petite Maman, bien des peines, je te salue une dernière fois. Sache que j’ai fait de mon mieux pour suivre la voie que tu m’as tracée. Un dernier adieu à tous mes amis et à mon frère que j’aime beaucoup. Qu’il étudie bien pour être plus tard un homme.
17 ans et demi ! Ma vie a été courte !
Je n’ai aucun regret, si ce n’est de vous quitter tous.
Je vais mourir avec Tintin, Michels [2].
Maman, ce que je te demande, ce que je veux que tu me promettes, c’est d’être courageuse et de surmonter ta peine. Je ne peux pas en mettre davantage. Je vous quitte tous, toutes, toi Maman, Serge, Papa, je vous embrasse de tout mon cœur d’enfant.
Courage !
Votre Guy qui vous aime
Dernières pensées : "Vous tous qui restez, soyez dignes de nous, les 27 qui allons mourir !"