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6 novembre 2007 2 06 /11 /novembre /2007 15:03
kingdom-poster-1.jpgAprès un attentat terroriste particulièrement sanglant en Arabie Saoudite sur des ressortissants américains, un petit groupe d’agent du FBI obtient le droit d’enquêter sur place….

On peut dire que depuis quelques années, les démocrates ont pris le pouvoir à Hollywood. Oubliant totalement que leurs leaders ont voté pour les libérations de l’Irak et de l’Afghanistan, les cinéastes « de gauche » nous sortent à la chaîne des Syrania, Dans la vallée d’Elah, Lions et Agneaux (le dernier Redford) sans oublier l’abject Fahrenheit 9/11… L’Amérique bobo cherche à se donner bonne conscience, quitte à manipuler la vérité et à faire l’impasse sur la véritable origine du mal, c’est-à-dire le terrorisme islamiste.

En 2007, 300 a été un premier assaut contre le politiquement correct d’Hollywood, un film ouvertement néo-conservateur qui lui a d’ailleurs valu la haine de toute la presse cinéma française, elle aussi très à gauche et municharde dans l’âme.

Le Royaume est le deuxième coup de poing dans la façade de cette attitude qui consiste à rendre l’administration Bush responsable de tous les maux. Réalisé par Peter Berg (à qui on doit Friday Night Lights, un film sur le football universitaire) et produit par Michael Mann, Le Royaume est le premier film à aborder de manière frontale le terrorisme islamisme, sans œillères et surtout, surtout, sans ce ridicule sentiment de culpabilité qui gangrène l’Amérique bobo.

On ne peut que saluer le courage de Jamie Foxx et Jennifer Gardner qui ont osé jouer dans un film ouvertement Républicain, un film où les héros cherchent non pas à comprendre le terrorisme islamiste en le posant comme une « réponse à l’attitude américaine » mais à le combattre sans état d’âmes. Il est clair que l’Hollywood de gauche va leur faire payer leur engagement, comme elle n’a jamais pardonné à John Wayne d’avoir réalisé Les bérets verts.

Si vous cherchez un film qui dénoncera Guantanamo ou la libération de l’Irak, changez de salles.

D’autant que Le Royaume se place des deux côtés, il montre l’enquête difficile d’agents du FBI dans un pays hostile à la présence américaine mais aussi la préparation minutieuse des attentats, l’endoctrinement des plus jeunes, l’antisémitisme des foules arabes. Une scène insoutenable montre ainsi des gamins jouant à des jeux vidéos où le but est de tuer le maximum de soldats américains. Insoutenable car ferment de haine future.

Brutal, le film l’est. Les attentats ne font pas l’objet de pudiques hors champs, bien au contraire. La sauvagerie des meurtres, le jusqu’au boutisme et la lâcheté qui consistent à tuer le maximum de civils montrent qu’on est bien au-delà de l’habituel discours sur les damnés de la Terre qui tentent de venger leur humiliation.

Peter Berg ne s’embarrasse pas de tabous. Il ose rappeler que 11 terroristes sur 15, le 11 septembre, étaient saoudiens. Il ose montrer un clone d’Osama se servir de ses enfants comme bouclier, il ose montrer des nazislamistes enlever un agent US pour tenter de l’égorger devant une caméra. Il ose montrer comment les terroristes font leur propagande sur le net. Mais surtout, surtout  ,   il ose montrer des agents du FBI agir par esprit de justice.

Mais l’aspect le plus intéressant est la description de la société saoudienne, société pleine de paradoxe où la modernité côtoie les coutumes les plus anciennes de l’Islam. En introduisant le personnage du policier saoudien, un homme intègre, bon musulman et qui ne juge pas les autres à leur religion ou leur couleur de peau, il fait un parallèle évident entre la collaboration en Irak entre l’armée US et la nouvelle armée irakienne. Ici, Jamie Foxx va trouver un « frère d’armes », un homme sur qui il va entièrement laisser reposer sa vie quand il s’agira d’agir contre un nid de terroriste. Le film montre les policiers dans leur vie quotidienne, les montre quelque peu désabusés par la violence de leur congénère. Ces moments permettent certes au film de respirer, mais surtout montrent bien que, face à un ennemi qui n’a pas peur de mourir, seule la solidarité permettra de s’en sortir.

En explorant l’Arabie Saoudite de l’intérieure, et en n’excluant aucun de ses aspects (on passe des palais des Princes aux refuges islamistes surpeuplés, sans oublier les zones pour  occidentaux où une scène stupéfiante montre un homme dont la femme a été tuée par les terroristes se demander publiquement si le Coran autorise le meurtre d’innocents), le film se refuse à tout manichéisme. Il ne juge pas l’Islam le montrant sous toutes ces facettes, ne sous-titre pas à outrance plaçant le spectateur dans la même position que les protagonistes US et surtout se refuse à faire du sentimentalisme déplacé. Ici, les terroristes n’ont pas d’excuses, seule la haine les meut, comme le montre la phrase finale, terrifiante car prononcée par une enfant !!

Le Royaume est un OVNI dans l’Hollywood actuel. Il est également le seul film sur la guerre en cours qui ait à peu près marché aux USA et dans le reste du monde. Mais surtout, il est la preuve qu’un autre discours existe, que tous les cinéastes ne passent pas par les fourches caudines du politiquement correct. Peter Berg, Jamie Foxx, Jennifer Gardner sont, au final, de vrais patriotes, qui osent dire à la face de leurs pays : nous avons raison de combattre le terrorisme !!

On pourrait reprocher à Berg une mise en scène parfois trop "caméra à l'épaule" qui rend peu lisible certaines scènes d'action, ainsi que l'emploi  trop fréquent d'images floues qui se stabilisent. En fait , Berg a voulu insuffler au métrage un côté documentaire et se plie à la nouvelle grammaire filmique en vogue depuis quelques années aux USA. Mais mis à part ce détail (qui rapidement s'estompe, le temps que l'on s'habitue) , Le Royaume est un parfait film sur la 4e guerre mondiale.

Par les temps qui court, c’est suffisamment rare pour être signalé. On attend maintenant le film avec Harrison Ford sur la reprise en main du bastion islamiste irakien de Faloudja en 2004 que l’on nous annonce depuis deux ans désormais !!
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commentaires

D
Le magazine SFX a publié une assez bonne chronique du Royaume. Leurs réserves portaient surtout sur le côté "trop cool" de l'enquêteur américain et sur le côté '"trop gentil" de l'enquêteur saoudien.
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L
Bizarre: j'ai corrigé le "que" en "sur", et c'est à nouveau "que des soldats américains" qui est enregistré... Un problème d'over-blog ?
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L
Dans de nombreuses salles de "jeux en ligne", en France-même, des "joueurs" s'excitent à tirer que des soldats américains virtuels...
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L
"Une scène insoutenable montre ainsi des gamins jouant à des jeux vidéos où le but est de tuer le maximum de soldats américains. Insoutenable car ferment de haine future."Point n'est besoin d'aller en Arabie Saoudite pour voir ça... Dans de nombreuses salles de "jeux en ligne", en France-même, des "joueurs" s'excitent à tirer que des soldats américains virtuels...
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L
Pour information, voici ce que la presse française bien-pensante ("TéléCinéObs", le supplément télé du "Nouvel Observateur") écrit sur ce film: "ce thriller nauséabond" "transpirant d'arrogance et de racisme larvés".Ce sont les débiles mentaux de ce torchon qui transpirent d'arrogance pétainisante et de racisme anti-américain larvé...
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