Mahomet d'Anne Marie Delcambre

Anne Marie Delcambre est une Docteur d’Etat en droit et Docteur en civilisation islamique, elle parle arabe et a écrit plusieurs livres sur l’Islam dont cette biographie de Mahomet.

Mahomet est un personnage historique avant d’être une figure religieuse. Mme Delcambre s’est donc proposée de faire une biographie en replaçant le prophète dans son contexte : l’Arabie tribale du VIIe siècle.

En s’appuyant sur le Coran (rédigé, on le sait, plusieurs décennies après la mort de Mahomet) mais en y écartant toute l’hagiographie que l’on y a rajoutée par la suite, elle dépeint un prophète non pas parfait mais tout simplement humain, n’écartant aucune zone d’ombre, comme les massacre de ses opposants, ses échecs nombreux avant de parvenir à soumettre La Mecque, son intransigeance religieuse…

Le livre remet également en perspective une société tribale, centrée sur l’honneur, sur des rapports basés sur la richesse des uns et des autres. Ainsi, Mahomet, d’origine pauvre, va devoir trouver sa place dans cette société. Fuyant La Mecque, il trouve refuge à Médine mais dans la situation de celui qui n’a rien. Ainsi s’expliquent les razzias dont ses partisans vont se rendre coupables, la razzia faisant partie de la culture tribale.

En respectant la chronologie « officielle », Mme Delcambre écarte certains aspects largement hypothétiques de la vie de Mahomet et qui furent écrits au IXe siècle afin d’en donner une image conforme aux nouveaux maîtres de l’Islam : ainsi, pour elle, Mahomet n’était pas un farouche guerrier (on ne le voit pas participer à des batailles), il a eu énormément de mal à convaincre les arabes qui avaient l’impression qu’on voulait leur imposer le judaïsme, y compris dans sa propre famille, il a cherché à s’accaparer certains personnages de l’ancien testament comme Abraham…

Bien évidemment, cette biographie n’est que le reflet d’une pensée. Elle permet cependant d’appréhender le personnage sous un angle nouveau, en mettant de côté toutes passions et en ne faisant pas l’impasse sur sa polygamie, ses contradictions, sa volonté de puissance et son jusqu’au boutiste. Mme Delcambre met également en avant certaines sourates bien opportunes qui ont permis à Mahomet de bouleverser certains usages à son profit.

Le livre, relativement court car dégraissé de tout superflu, permet donc une première approche du prophète. Son imposante bibliographie permet ensuite d’aller plus loin dans l’étude du personnage historique et de se forger sa propre opinion au lieu d’avaler celle pré mâchée que nous offrent les médias.
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Comments

[observer]

Stop aux imprécations et aux insultes ! Petite correction: pas 2 milliards de musulmans mais un 1.2 milliards. Par contre, oui, 2 milliards de chrétiens.

[david martin]

C'est pour cela, Blaise, que j'ai décidé d'activer les commentaires, même si je répugne à ce genre de méthode.

En effet, au delà des propos plus que douteux de vivian et cie, c'est surtout la survie du blog qui est en jeu : s'il doit devenir le terrain de jeux de petits cons illetrés et racistes, aucun intérêt.

Ce que j'ai aimé dans Le serment des limbes, c'est la progression de l'histoire. Par contre, j'avais compris depuis un bon bout de temps la motivation d'un des personnages. Mais je l'ai préféré à La ligne noire dont j'ai trouvé la fin quelque peu décevante.

J'ai adoré lire le Da Vinci Code, j'ai trouvé l'intrigue passionnante et soulevant d'excellentes questions. Mais j'ai une préférence pour Anges et Démons. Je ne trouve d'ailleurs pas que DVC soit un livre contre le christianisme, bien au contraire.

Mais il faudrait que je developpe sur un article complet. Merci donc pour cette idée.

[Blaise]

Bonjour - ou soir.D'abord, sachez que si globalement je ne partage pas les idées défendues par ces blogs, je partage environ 100.000 fois moins celles de vivian et son copain. Il est triste qu'un véritable défenseur de Mahomet - dont je ne suis pas, étant agnostique - puisse venir sur ce blog pour qu'un vrai débat puisse être lancé.Ce que je me demandais, c'est ce que des chrétiens pensent du Da Vinci Code. En dehors du fait que c'est un ouvrage scénaristiquement très décevant et peu original (en gros, si vous voulez un bon polar, lisez Mankell, Vargas ou Coben, si vous voulez un bon thriller, lisez Chattam ou Grangé), il faut noter la reprise d'idées défendues par des historiens, mais elle aussi marginales. Alors oui, le Da Vinci Code est une fiction, ne repose pas sur des faits, mais que dire de leurs travaux ? Ceux qui disent que si Marie-Madeleine était présente à un mariage (je ne suis pas spécialiste, mais c'est quand a eu lieu l'épisode de la multiplication des pains), ce ne pouvait être que le sien, puisque les femmes n'étaient pas invitées lors des cérémonies de noces ?Bien sûr, je ne me pose pas en spécialiste de la question, mais je me demandais quel effet sur les Chrétiens produirait la lecture de telles oeuvres (des historiens, je conseillerai jamais à personne de lire le DVC, sauf à mes ennemis).Bien sûr, je serais très déçu de recevoir comme réponse "Va crever en enfer sale hérétique, que ta descendance puante soit maudite sur six et six générations". Amicalement,Blaise.P.S. : Le Serment des Limbes est un bon Grangé, mais je trouve sans plus. Il ne vaut ni Le Vol des Cigognes, ni La Ligne Noire (bien que le second soit ultraviolent) ;-)

[david martin]

Mon soucis est de faire respecter mon blog mais modérer les commentaires veut dire ne les avoir qu'en fin de journée.

Si je peux répondre de n'importe quel poste connecté à Internet, il me faut passer par ma boîte mail pour modérer. C'est plus facile à dire qu"à faire.

Mais je vais y réfléchir.

[vivian]

hassane nessrallah dans son discour a l'ocasion de achoura.ila reveler la pocession de houzboullah des bras des peieds et un cadavre dans soldat isrelien (sa tete , sont tronc, mais il lui manque malhereusment les jambe). cette revelation avant la publication des resultats de la comission sur la defaite cuisante des soldats du tsahal face au moujahidines de houzboullah va precipiter la chute du gouvernement olmert.