18 février 2008
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La pseudo-polémique sur la Shoah est une preuve supplémentaire que la soit disant élite politico-médiatique de ce pays, en sus d'être antisémite, est surtout d'une redoutable hypocrisie !!
Voyez ce qu'écrit le syndicat d'enseignant SE-UNSA (en italique).
Éduquer ne saurait être qu’affaire d’émotion. C’est pourtant à nouveau sur ce terrain, après l’épisode de la lettre de Guy Môquet, que le président de la République vient de se situer en préconisant qu’à la rentrée 2008 « chaque enfant de CM2 se voie confier la mémoire d’un de ces 11 000 enfants français victimes de la Shoah »
Émotion !! Le mot est lâché. On se retrouve donc dans la même problématique qu’en mai dernier. Le Président joue sur l’émotion à des fins politiciennes. Aucune allusion au fait que depuis qu’il est ministre de l’intérieur, l’antisémitisme est de nouveau vivement combattu.
Le SE-UNSA a toujours milité pour que l’école publique assume sa mission de transmission des valeurs de la République. Le combat contre le racisme et l’antisémitisme en fait totalement partie.
Histoire de ne pas se faire accuser d’antisémitisme, le syndicat nous balance une phrase toute faite sur le combat de l’école. Sauf que, souvent dans les revues syndicales, on peut y lire des phrases très violentes contre Israël mais particulièrement tolérantes envers les activistes palestiniens. Et je ne vous parle pas du racisme anti-US qui fait partie intégrante de leurs pages.
Son efficacité éducative suppose des démarches pédagogiques d’autant plus réfléchies qu’elles s’adressent à des jeunes et à des enfants et que, comme dans le cas de l’histoire de la Shoah, elle peut toucher à l’horreur.
La critique la plus ridicule : les enfants sont trop jeunes donc on va forcément les horrifier. Ici, le syndicat prend ses propres troupes pour des incapables. De plus, il ne me semble pas que le Président ait parlé de décrire par le menu les atrocités nazies mais qu’un enfant (ou une classe) soit dépositaire de la mémoire d’un enfant victime du nazisme. J'ai visité Oradour à 10 ans, cela m'a fait un choc, j'en ai fait des cauchemars mais cela m'a surtout fait réfléchir et j'ai pu y voir le Mal en face !!
Pour le SE-UNSA, il s’agit donc d’une affaire de professionnels. Les enseignants ont ici à ménager, pour leurs élèves, un passage vers une compréhension de l’histoire et une assimilation des principes citoyens, via le recul de l’étude et de la réflexion.
Mine de rien, c’est exactement ce que propose le Président. Sauf qu’il demande de le faire tôt. Pourquoi ? Parce que, et tout éducateur le sait, un enfant de 10 ou 11 ans possède encore une capacité émotionnelle qui lui permet de comprendre et d’être choqué par la barbarie nazie. Un enfant de primaire n’aime pas ce qui est injuste. Or, la Shoah fut injuste. Si on commence à en parler lors du programme de 3e, il sera déjà trop tard, et pas seulement dans les quartiers dit difficiles où les nazislamistes font tout pour que cet enseignement ne se fasse pas.
Le SE-UNSA est particulièrement choqué de cette initiative du Président de la République, qui ignore tout de la façon dont un jeune se construit. Faut-il que chaque enfant de 10 ans se voie désormais personnellement chargé d’un lourd parrainage posthume ? Si les effets éducatifs de cette démarche sont plus que sujets à caution, a-t-on réfléchi à l’impact psychologique sur les élèves ?
Pour le syndicat, le président est donc un incapable voire un père indigne. Il oublie juste que le jeune Louis a 10 ans. « Lourd parrainage » ? Donc mieux vaut ne rien faire !! Impact psychologique ? Gageons que si un homme ou une femme de gauche avait proposé cette mesure, elle aurait été applaudie par les syndicats. On rappelera avec amusement que ce syndicat n'a pas protesté quand Mme Taubira a fait inscrire l'esclavagisme comme crimes contre l'humanité et l'a imposé dans les manuels scolaores.
Y aura-t-il des suites à cette nouvelle intrusion du politique dans le pédagogique ? Le SE-UNSA y sera très attentif, mais il n’hésitera pas à appeler les enseignants des écoles, en cas de besoin, à s’en tenir à des pratiques respectueuses des enfants.
Intrusion politique ? Le rôle d’un président est de donner des directions à son pays et de corriger les erreurs du passé, n’en déplaisent aux syndicats. Puisque le corps enseignant a été incapable de lutter contre le négationnisme, allant jusqu’à laisser soutenir des thèses de doctorat niant les chambres à gaz et qu’il n’a pas su faire comprendre aux enfants ce que fut la Shoah, alors il est de son devoir de les rappeler à leurs devoirs.
Pour que l'info soit complète, l'un des signataires de ce texte organise des voyages pour les classes dans le cadre d'une association laïque. Mais propose aux enseignants des paniers sans porc . Si c'est pas une atteinte à la laïcité , cela !!!