25 février 2008
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21:06
Soyons clair , pour moi c'est une tempête dans un verre d'eau. Je ne me rappelle pas d'une telle polémique quand Georges Freche (qui vient d'être réintégré au PS, soit dit en passant) avait traité les Harkis de sous-hommes. Comme quoi, quand on insulte quelqu'un , mieux vaut être de gauche !!
Ivan Rioufol, sur le site du Figaro, livre une analyse très pertinente de la situation.
La voici :
D'accord: Nicolas Sarkozy n’aurait pas dû siffler entre ses dents "casse toi alors pau'v con", à l'adresse de celui qui, samedi au Salon de l'Agriculture, venait de refuser de lui serrer la main en lui disant: "Touche moi pas, tu m’salis". Ces choses là se pensent tout bas. Surtout quand les micros se font de plus en plus indiscrets. Pourtant, parmi ceux qui s’offusquent, beaucoup auront applaudi en 2006 au coup de boule donné par Zinedine Zidane à un joueur italien qui avait insulté sa sœur. Pour ma part, je désapprouve le geste de Zidane comme le mot de Sarkozy, qui reflètent une même impétuosité. Pas de quoi, pour autant, en faire un plat.
La curée contre le chef de l’Etat rend inaudibles (c’est d’ailleurs le but, à la veille des municipales) les propositions du gouvernement. Le discours de Sarkozy sur la refondation de la politique agricole commune (PAC), prononcé ce samedi, est passé inaperçu du grand public. La suggestion de Christian Estrosi de réformer le droit du sol à Mayotte a été étouffée. Quant à la décision du parlement d’instaurer une mesure de rétention de sureté pour éviter que des criminels dangereux non guéris soient remis dans la nature, elle s’est transformée en un embrouillamini visant à accréditer la thèse loufoque d’une République en danger.
(J'ajoute la volonté de Xavier Darcos de refaire de l'école primaire une vraie école)
Il se répète, dans cette affaire, que le Conseil constitutionnel s’est prononcé contre la rétroactivité de la réforme, qui créé des centres socio-médico-judiciaires pour accueillir des détenus à l’issue de leur peine. C’est inexact. Les Sages ont admis que cette rétention n’était pas une peine, mais une mesure de sureté pouvant donc être appliquée tout de suite. Cependant elle a été assortie de conditions techniques qui rendent aléatoire l’efficacité recherchée par Rachida Dati. Quand Robert Badinter, ancien garde des Sceaux, voit dans cette réforme "un tournant très grave de notre droit", il oublie que la relégation – qui envoyait les irrécupérables en Guyane – a été instituée en 1885. Elle a été remplacée par la tutelle pénale en 1970. Il n’y a donc pas de " tournant", ni d’atteinte aux "fondements de notre justice", contrairement à ce qu’avance Badinter.
Ivan Rioufol, sur le site du Figaro, livre une analyse très pertinente de la situation.
La voici :
D'accord: Nicolas Sarkozy n’aurait pas dû siffler entre ses dents "casse toi alors pau'v con", à l'adresse de celui qui, samedi au Salon de l'Agriculture, venait de refuser de lui serrer la main en lui disant: "Touche moi pas, tu m’salis". Ces choses là se pensent tout bas. Surtout quand les micros se font de plus en plus indiscrets. Pourtant, parmi ceux qui s’offusquent, beaucoup auront applaudi en 2006 au coup de boule donné par Zinedine Zidane à un joueur italien qui avait insulté sa sœur. Pour ma part, je désapprouve le geste de Zidane comme le mot de Sarkozy, qui reflètent une même impétuosité. Pas de quoi, pour autant, en faire un plat.
La curée contre le chef de l’Etat rend inaudibles (c’est d’ailleurs le but, à la veille des municipales) les propositions du gouvernement. Le discours de Sarkozy sur la refondation de la politique agricole commune (PAC), prononcé ce samedi, est passé inaperçu du grand public. La suggestion de Christian Estrosi de réformer le droit du sol à Mayotte a été étouffée. Quant à la décision du parlement d’instaurer une mesure de rétention de sureté pour éviter que des criminels dangereux non guéris soient remis dans la nature, elle s’est transformée en un embrouillamini visant à accréditer la thèse loufoque d’une République en danger.
(J'ajoute la volonté de Xavier Darcos de refaire de l'école primaire une vraie école)
Il se répète, dans cette affaire, que le Conseil constitutionnel s’est prononcé contre la rétroactivité de la réforme, qui créé des centres socio-médico-judiciaires pour accueillir des détenus à l’issue de leur peine. C’est inexact. Les Sages ont admis que cette rétention n’était pas une peine, mais une mesure de sureté pouvant donc être appliquée tout de suite. Cependant elle a été assortie de conditions techniques qui rendent aléatoire l’efficacité recherchée par Rachida Dati. Quand Robert Badinter, ancien garde des Sceaux, voit dans cette réforme "un tournant très grave de notre droit", il oublie que la relégation – qui envoyait les irrécupérables en Guyane – a été instituée en 1885. Elle a été remplacée par la tutelle pénale en 1970. Il n’y a donc pas de " tournant", ni d’atteinte aux "fondements de notre justice", contrairement à ce qu’avance Badinter.