Il est un phénomène étonnant qui se manifeste depuis quelque temps : le retour de la Cartermania et son corollaire, la disparition de l’ère Clinton !!
Résumons : Jimmy Carter fut président de 1976 à 1980. Avec lui, le monde a connu une avancée à Camp David avec les accords entre l’Egypte et Israël, mais le monde a connu des reculs partout ailleurs.
En Iran, avec la désastreuse révolution islamique que Carter n’a pas pu (voulu ? su ?) empécher !! On en voit encore les résultats près de 30 ans plus tard !! 30 ans d’obscurantisme, de régression sociale, d’exécutions sommaires, de délires négationnistes !! Il n’a pas réussi à empécher l’Iran de détenir des otages américains pendant des mois et sa tentative d’intervention par un commando a pitoyablement échoué !!
En Afghanistan, avec l’arrivée de l’Armée Rouge dans ce pays. Là aussi, Carter a échoué et sa non-intervention a laissé le champ libre à 7 ans de guerre ouverte, puis le conflit civil, puis l’intervention des Talibans et au bout du compte le 11 septembre (Ok, le raccourci est rapide, mais les erreurs, on le paye souvent très longtemps avant).
Battu sèchement par Ronald Reagan, Carter s’est ensuite reconverti au soutien aux dictateurs de tous poils, s’est découvert des points communs avec Castro…. Bref, de quoi faire plaisir à tous nos amis gauchistes, anti-américains…
Pourquoi une Cartermania ? Parce que Clinton n’est plus en odeur de sainteté. L’acharnement de sa femme à ne pas s’incliner devant Obama (la vilaine !!) a terni à tout jamais le nom de Clinton aux yeux du public français qui rêve de voir l’Amérique « qu’on aime » à la Maison Blanche. Du coup, on zappe l’ère Clinton et le dernière président démocrate a avoir démoli… Euh occupé la Maison Blanche est donc Jimmy Carter, que l’on surnommait le vendeur de cacahouètes à l’époque.
Hillary Clinton, qui a finalement cédé, alors qu’elle a gagné le vote populaire mais pas le nombre de délégués (comme Gore en 2000 mais cela n’a plus l’air de gêner les admirateurs démocrates) rejoint donc W dans les commentaires fielleux de ceux qui espèrent un grand changement en novembre.
Sauf que, et on peut en rire, Obama après s’être servi de l’extrême gauche US est en train de droitiser son discours , sur Israël notamment , provoquant l'ire du Hamas (entre autres) qui le portait aux nues il y a encore quelques semaines.
Carter est devenu une sorte d'ange, un exemple de "l'Amérique qu'on aime" (dixit les commentateurs), un grand politicien, un partisan de la paix...
Tout le monde a oublié dans quel état était l’Amérique en 1980, en déliquescence, sans projets, sans idées, économiquement plus bas que terre.