Jean Louis Borloo a renoncé à se présenter à l'élection présidentielle de 2012. Le leader du centre a sans doute refusé de jouer le jeu de la gauche en enlevant des points à Nicolas Sarkozy et en divisant son camp.
On ne peut que s'en réjouir car à l'approche d'une élection difficile, la droite n'a pas besoin de se payer une division mortelle. Cela lui a déjà coûté le Sénat.
Bien entendu, le PS va ironiser sur le retrait de Borloo, va parler de cette droite qui ne veut voir aucune tête dépasser, va louer la modernité de ses primaires, vous savez ce concours de promesses démagogiques qui doit introniser son candidat. Qu'importe, la situation est en train de se clarifier à droite et elle sera aussi claire à gauche dans quelques semaines. La campagne pourra enfin vraiment commencer et les masques vont tomber. Le candidat PS devra dire la vérité sur l'abandon du nucléaire, exigé par les Verts et expliquer comment cela peut être compatible avec la voiture électrique. Il devra expliquer comment on réduit la dette en embauchant des centaines de milliers de fonctionnaires. Il devra également faire comprendre pourquoi le vote des étrangers, voulu par les sénateurs, est si indispensable pour l'avenir de notre pays.
Et accessoirement, la gauche devra expliquer pour Nicolas Sarkozy serait corrompu quand des proches sont soupçonnés d'actes délictueux, alors que dans son camp, les affaires DSK et Guérini n'ont pas le même impact. Il est vrai que la présomption d'innocence ne vaut que lorsqu'on est à gauche !!
Borloo a rendu un grand service à son camp. Il se sacrifie alors qu'il espérait créer la surprise. Il y a donc encore de l'honneur à droite, n'en déplaise à la gauche