Je m'étais permis d'écrire il y a quelques semaines sur le blog "Ni Fillon, ni Copé". Du premier, je n'ai toujours pas digéré le soutien à minima de Nicolas Sarkozy dans la campagne, de l'autre j'étais plutôt sceptique quant à réelle volonté d'incarner une droite "décomplexée". Je le suis toujours.
Mais au bout de 24H d'un cafouillage pas franchement terrible, raillé par une gauche à très courte mémoire (en 2008, il avait fallu attendre 4 jours pour avoir le résultat et les accusations de tricheries avaient volé pendant des semaines), c'est donc Jean François Copé qui emporte le parti, d'une courte tête (98 voix).
La motion "La droite forte" l'emporte donc, comme annoncé dimanche soir. On peut se dire qu'on aurait pu éviter ces 24 heures de cafouillage, mais c'est la politique française : s'avouer vaincu n'est jamais facile !
Fillon a beau déplorer une "fracture politique et morale", montrant ainsi sa mollesse et son refus de voir que cette ligne "dure" a failli l'emporter en mai dernier à la Présidentielle, il a totalement perdu son pari, lui qui affirmait qu'il serait élu avec au moins 20 points d'avance ! En faisant une campagne minimum et surtout en refusant de voir que les électeurs de droite refusent une politique de centre gauche, il a hypothéqué toutes ces chances. Et puis, pour en avoir discuté avec des militants UMP, sa trahison de Sarkozy sur les syndicats n'est pas passée du tout !! Pire, certains estiment qu'il est responsable de la défaite de Sarkozy.
Soyons clair, face à une gauche toute puissante et dogmatique, comme on le voit sur le mariage gay où plus de 100 000 manifestants à Paris ne la font même pas réfléchir, il faut une droite décomplexée, qui n'a pas peur d'appeler un chat un chat et qui rejette toute idée de convergence avec la gauche.
Ce matin, je ne sais toujours pas si Copé sera vraiment le tenant de la ligne dure, mais je sais au moins qu'on a évité le "ni ni" de Fillon. C'est déjà cela !
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