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22 novembre 2011 2 22 /11 /novembre /2011 06:38

La presse française a fait semblant de l'oublier, mais en 2004, ce ne sont pas les mauvais résultats économiques de Aznar qui ont ramené la gauche espagnole au pouvoir, ce sont les attentats de Madrid ! La gestion "médiatique" de ce meurtre de masse par le premier ministre qui avait décidé de ne pas se représenter avait été plutôt mauvaise et la presse ainsi que la gauche en avait rajouté dans la démagogie.

La suite on la connaît : influencé et manipulé, le peuple espagnol préférait renvoyer une majorité qui avait redressé le pays après les 16 ans de Felipe Gonzales, mettre au pouvoir un Zappaterro dont l'incompétence économique portait les germes de la situation actuelle et aplaudissait le lâche retrait de l'Irak. Al Quaïda venait de faire tomber un gouvernement, sous les vivas de tous les gauchistes d'Europe, trop contents de renouer avec leur tradition d'alliance extrêmiste !!

Bien sûr, on me rétorquera que, en 2008, la gauche avait de nouveau obtenu la confiance des Espagnols mais c'était surtout parce que la droite n'avait pas encore réussi à surmonter ce coup de massue.

En 2011, tout a changé : l'Espagne est dans un marasme économique incroyable, le nombre de chomeurs dépasse les 5 millions soit 20% de la population active (le niveau de 1996 quand Aznar avait pris les choses en main) et la réputation du pays auprès des investisseurs est proche du néant. Il n'y a qu'en sport que les Ibères connaissent encore des joies, joies d'ailleurs ternies par les accusations sans preuve d'un certain Noah, millionnaire français vivant plus ou moins à l'étranger mais donnant des leçons à la Terre entière.

 

La droite reprend donc ce qu'Al Quaïda lui vola en 2004. Et la gauche française qui n'avait d'yeux pour Zapattero il y a encore 2 ans se fait toute petite ! Il est vrai que quand il s'agit d'aller se faire photographier avec le vainqueur, les socialistes accourent ventre à terre, mais quand il s'agit de reconnaître l'échec de leurs champions, leurs regards se détournent pudiquement ! D'autant plus que Mariano Rajoy n'a promis que du sang et des larmes, de la rigueur à l'Espagne !

Comme d'habitude, plutôt que d'oeuvrer à l'union nationale, la gauche espagnole préfère lancer, dès ce mardi, les enseignants dans la rue ! C'est qu'on a bien du mal à admettre une défaite à gauche, et ce dans toute l'Europe ! Mais gageons que les Espagnols ne verront pas d'un très bon oeil ces manifs de fonctionnaires.

 

En attendant, l'Espagne a basculé par la voie démocratique. Rien à voir avec l'Italie ou la Grèce ! Là, ce sont les marchés qui ont imposé un nouveau gouvernement de "technicien", entendez des gens qui ne sont pas élus ! Mais comme en Italie, c'est Berlusconi qui a sauté, la gauche se réjouit de ce coup d'état anti-démocratique des marchés. Ces marchés qu'elle dénonce, parait-il !!

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commentaires

D
<br /> Tien; mon commentaire semble n'avoir pas passé.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je disais donc; que la victoire de la droite espagnole est aussi un joli revers du mouvement " des indignés "<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> D.J<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br />
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D
<br /> Cette victoire de la droite espagnole c'est aussi un cinglant revers pour le mouvement des " indignés ".<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> D.J<br />
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