Les Américains ont donc voulu continuer à faire confiance à Obama. Enfin, ceux qui se sont déplacés pour voter car, une fois l'euphorie passée, il suffit de regarder les chiffres pour voir qu'une partie de l'électorat républicain n'est pas allé voté, comme en 2008. Les démocrates ayant mieux réussi à mobiliser leur camp, c'est le nombre qui a fait la différence.
On passera sur les bulletins militaires égarés (plus de 700 000), sur ces bureaux de vote où l'on n'exige pas de pièce d'identité et qui ont donné vainqueur, comme par hasard, Obama, sur ces multiples fraudes révélées par le GOP, notamment ce bureau de Philadelphie où la garde nationale a dû intervenir pour que les "blancs" puissent aller voter. De toutes façons, pour une raison que nous ignorons tous, les Républicains ont refusé de se servir de ces éléments pour contester la victoire. Après tout, ils restent majoritaires au pouvoir législatif et veulent donc bien laisser l'exécutif à Obama.
Je reste tout de même étonné de voir que l'Amérique a ré-élu un type qui a échoué sur presque tout, la capture de Ben Laden étant l'exception, qui a menti sur à peu près tout, qui a été impliqué dans le scandale de la faillite retentissante d'une entreprise de panneaux solaires, qui a laissé 4 ressortissants américains mourir en Libye sans lever le petit doigt, qui n'a pas su inverser la courbe du chômage, de la hausse du prix de l'essence et qui, de surcroît, oublié la plupart de ses promesses de campagne. Les Américains ont également pardonné les dépenses délirantes de Marie-Antoinette dans ses nombreuses vacances en Europe. Comme quoi, bénéficié d'un énorme trèsor de guerre (on parle d'une campagne de ré-élection à plus de 700 millions de dollars) permet de détruire l'adversaire , de museler les médias et d'acheter les votes par centaines de milliers. Si on ajoute un petit coup de chance climatique, l'ouragan Sandy dont l'arrivée a coïncindé avec la remontée dans les sondages d'Obama, on obtient donc cette victoire.
L'Amérique a donc fait le choix de plus d'Etat (c'est ce qui a été martelé hier), plus d'idéologie (le contrôle des armes sera mis à mal et les voyoux se frottent déjà les mains), plus de bling-bling (la cérémonie d'investiture était le lieu où toute la gauche caviar américaine se devait d'être) et plus de démagogie. En 2016, le bilan sera sans doute effroyable, d'autant qu'Obama entend continuer à transformer l'Amérique en machine à voter démocrate en mettant encore plus d'Américains sous dépendance étatique et en modifiant la cour suprême à son image.
Bien sûr, la presse du monde entier s'extasie alors que, mine de rien, Obama a méprisé totalement le reste du monde durant ces 4 dernières années (comptez voir le nombre de voyage qu'il a fait hors d'Amérique). Obama est bien moins ouvert sur le monde que Georges W.Bush qui lui, osait aller affronter l'impopularité hors de son pays.
En 2016, on pourra donc faire le bilan de 8 années de présidence Obama. J'espère me tromper, mais le documentaire 2016 : Obama's America sera sans doute en dessous de la vérité. Ce documentaire, que personne n'a daigné nous projeter en Europe, a été l'un des plus gros succès indépendant aux USA l'année dernière. Dommage qu'il n'ait pas mieux réussi à empêcher l'indicible.