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19 mai 2010 3 19 /05 /mai /2010 09:52

Cela sonne comme un sérieux avertissement à Barack Obama, mais aussi à la partie jugée trop timorée du Parti Républicain par ses électeurs !!

Cette nuit, le Kentucky a vu la victoire de Rand Paul, l'une des figures de proue du Tea Party, ce mouvement opposé à la montée en puissance de l'Etat dans la vie quotidienne (Obamacare, hausse d'impôts...) contre son challenger républicain Trey Grason.

La Tea Party, qui s'inspire largement des idées et de l'action de Sarah Palin, doit son nom à l'épisode célèbre où des colons anglais, déguisés en indiens, jetèrent à la mer , à Boston, une cargaison de thé destinée à l'Angleterre, en 1773. Cette action est vue comme le premier pas vers la guerre d'Indépendance qui fonda les Etats Unis et montrait surtout l'hostilité des colons aux taxes de la couronne. Si les colons ne cherchaient pas forcément l'indépendance, on sait ce que l'intransigeance anglais engendra.

La semaine dernière déjà, c'est dans l'Utah que le candidat "officiel" républicain a été battu par un conservateur Tim Bridgewater.

Le GOP se voit donc amené à sa politique future : les représentants du parti qui sont jugé trop timorés dans leur opposition à Barack Obama risquent de ne pas recevoir la confiance de leurs électeurs qui leur préféreront des candidats issus du mouvement Tea Party.

Mais c'est aussi du côté de la Maison Blanche que l'on s'inquiète car cette vague conservatrice risque bien de faire un sacré score aux élections de novembre !! Le succès du Tea Party montre que l'Amérique , et pas uniquement l'Amérique blanche et raciste comme le caricature en France, est de plus en plus hostile à la politique de Barrack Obama. Sa sécurité sociale étatiste ne convainc toujours pas. Ainsi, en Pennsylvanie, le candidat "officiel" de la Maison Blanche, Arlen Specter (un ancien Républicain qui est passé du côté démocrate l'an dernier) a été battu lors des primaires par Joe Sestack .

La vie politique américaine se recompose donc à toute vitesse et les battus de 2008 ont toutes les chances de prendre leur revanche. Quand à W, il doit observer avec une certaine satisfaction que ses thèses sont toujours populaires aux USA.

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