Depuis quelques semaines, on nous fait croire que Nuit Debout est un mouvement sympathique, joyeusement anar et festif. Une partie des médias en rajoute une couche, même si quelques journaux font part de l'exaspération des riverains de la place de la République devant les dégradations, l'abus d'alcool, les agressions...
En creusant un peu (ce qui n'est pas bien compliqué, mais sans doute trop pour les journalistes professionnels), on peut facilement voir que le mouvement est "légèrement" plus complexe que cela et qu'il ne véhicule pas forcément les idées démocratiques censées être mises en avant.
J'ai ainsi découvert qu'un certain Frédéric Lordon, économiste de son état, intervenait lors de ces "Nuit debout". Déjà qu'un économiste intervienne dans un mouvement anti-capitaliste est assez ironique, mais pourquoi pas. De plus, alors que, si l'on en croit les géniteurs du mouvement, à Nuit debout, on parle...debout, Lordon lui est assis. D'un coup, je me vois relisant La ferme des animaux avec les porcs plus égaux que les autres animaux.
Mais ce ne sont que détails. L'important est dans les phrases prononcées par Lordon. En voici quelques unes.
Je suis le représentant du courant l’université assise.
Nous voilà sommés d’être inclusifs, violence du capital et violence identitaire raciste, violence dont Finkielkraut est peut-être le propagateur le plus notoire.
Ces médias nous demandent d’accueillir Finkielkraut et bien non ! Pas d’animation citoyenne all inclusive comme le voudraient Laurent Joffrin et Najat Vallaud Belkacem !
Nous ne sommes pas ici pour être amis avec tout le monde, et nous n’apportons pas la paix, nous n’avons aucun projet d’unanimité démocratique.
Revendiquer est une nécessité, parfois même vitale.
Ceci n’aura pas de sens tant que nous ne mettrons pas en question les structures du néolibéralisme.
S’il n’y a plus d’alternative dans le cadre, il y a toujours possibilité de refaire le cadre. C’est de la politique, pas du revendicatif. On chasse les gardiens du cadre.
Il faut mettre des grains de sable partout.
C’est débouler dans une réunion d’Anne Hidalgo, c’est débouler dans la conférence d’une association d’étudiants à l’ESCP qui invite Florian Philippot.
C’est faire dérailler le cours normal des choses, les harceler, leur ôter toute tranquillité !
Je vous laisse juge de ces phrases. Pour moi, j'y vois la rengaine habituelle de l'extrême gauche fasciste : brutale, intolérante, manipulatrice.
(L'article complet qui m'a permis de trouver ces phrases : http://www.msn.com/fr-fr/actualite/france)