Il fut un temps où Le monde publiait des pétitions afin de défendre trois pédophiles. C’était en 1977 et parmi les signataires, on trouvait Sartre et Simone De Beauvoir. Dans les années 70, il était de bon ton de tripoter gamins et gamines et les bobos de l’époque s’encanaillaient à peu de frais. Libération ne trouvait-il pas des qualités au livre de Cohn Bendit en 75 où ce dernier expliquait comment les enfants venaient le « tripoter ».
Il fut un temps où la quasi-totalité des médias défendait Roman Polanski, cinéaste certes doué, mais qui pour assouvir ses besoins sexuelles soûla une gamine de 13 ans dans la maison de Jack Nicholson afin d’abuser d’elle de toutes les façons. On eut même un ministre de la culture qui fit l’éloge du tourisme sexuel dans un livre de 2005.
Mais quand la pédophilie s’écarte du monde des artistes et des bobos, Le Monde et Libération, ainsi que la quasi-totalité de la presse s’indigne. Qu’un cinéaste viole une gamine, c’est plutôt dans l’esprit joyeux des seventies, mais quand un prêtre en fait de même, c’est un mal absolu qui s’abat sur Terre.
Au-delà du lynchage (classique) de la presse envers l’église catholique, il faut remonter à l’élection de Benoît XVI que détestent déjà les biens pensants. Allemand (donc forcément nazi dans l’esprit des ignares) , conservateur (donc forcément stupide dans l’esprit des ignares) , Benoît XVI avait tout pour déplaire. Depuis, le moindre de ses mots est disséqué, analysé puis déformé afin d’être jeté en pâture à un public crédule !!
Alors, ces affaires de pédophilies sont du pain béni (excusez ce vilain jeu de mot). Oubliant que 96% des incestes ont lieu dans le milieu familial en proche, la presse se jette à corps perdu dans ce nouveau « combat » dont le seul but est tout simplement de détruire l’église. Qu’importe si depuis plusieurs années, la hiérarchie ne couvre plus les affaires (toutes celles qui éclatent datent des années 90), qu’importe si la papauté et les évêchés ont plusieurs fois exprimé leur honte et leur désolation devant ces quelques ordures qui, sous couvert de foi, ont profité de mômes innocents, qu’importe si ces ordures ne représentent qu’un pourcentage infime de l’immense peuple de l’église, tout est bon pour salir, détruire, même plus bas que terre le christianisme.
Sur Europe 1, j’entendais avec un dégoût croissant les « grandes voix de la Radio », les Gildas et autre Cotta nous expliquer que tout ceci était logique, imparable et que le célibat des prêtres entraînait forcément la pédophilie. Ces « grandes voix » qui ont avis sur tous oublient juste que dans 96% , c’est le père (donc peu suspect de célibat) , l’oncle ou le cousin qui passe à l’acte.
Depuis des années, la presse bien pensante veut détruire l’église catholique, les fidèles sont dépeints au mieux comme de grands naïfs, au pire comme de dangereux sectaires rétrogrades et obscurantisme. Cette presse oublie que ce fut l’église qui imposa la paix et la trêve de Dieu au Xe siècle. Cette presse oublie que c’est à la Révolution que l’on massacra les hommes d’églises. Bien sûr, cette presse nous rappelle les croisades, la saint Barthélemy, le soi-disant silence de Pie XII devant le nazisme (un mythe qui a la vie dure) mais ne s’attarde pas sur la destruction de l’église orthodoxe par le communisme à l’est, sur les persécutions que subissent les Chrétiens en Afrique, en Chine, dans les pays arabes. On oublie que des trois grandes religions monothéiste, seul le christianisme a fait son Mea Culpa devant ces horreurs.
Pourquoi détruire l’église ? parce qu’elle gêne, parce qu’elle ne représente pas les valeurs d’un monde entièrement tourné vers la jouissance immédiate et qui veut s’affranchir de tous les tabous. Cette église qui ose être contre l’avortement, cette église qui ose dire que la fidélité peut s’opposer au vagabondage sexuel, cette église qui ose dire que la société abandonne ses enfants devant la télévision et se refuse à les éduquer. Cette église qui ose se poser des questions sur la culture des embryons, sur l’eugénisme, sur la science toute.
Cette église gêne les médias car elle entend encore peser, non sur la société, mais sur les gens. Elle gêne car elle entend ne pas la fermer, elle gêne car, malgré le lynchage, elle ne veut pas, elle ne peut pas mourir.
Ceux qui ont bâti les cathédrales, ceux qui ont sculpté les Piétas, ceux qui ont composé les messes, les requiems, ceux qui ont marché des centaines de kilomètres pour se recueillir sur une tombe doivent regarder incrédule une bande de chacals tenter de mettre à bas ce qu’ils ont tant mis de temps à construire.
Ils doivent se demander pourquoi ceux qui défendaient Cohn Bendit ou Polanski s’acharnent à ce point sur une institution créée pour élever l’esprit de l’homme.
Sans doute ne comprennent-ils pas que la presse a besoin d’un nouveau bouc émissaire de manière permanente et qu’après avoir fait courir le bruit que tous les enseignants étaient forcément des violeurs d’enfants, au point que des familles entières balisent dès qu’un homme enseigne en maternelle (il est forcément attiré par la chair fraîche, ce dépravé) , la presse ne sera heureuse que quand les cours de catéchisme seront déserts et l’Eglise en ruine sur le sol.
Mais après 2000 ans, il faudra un peu plus que quelques connards pédophiles et des journalistes charognards pour la mettre par terre. Elle a survécu à des schismes, des tentatives de mainmises, des guerres, des scandales bien plus grands comme les indulgences mais elle est toujours debout !!