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6 juillet 2015 1 06 /07 /juillet /2015 14:32

La sortie vidéo récente  du chef d'oeuvre de Clint Eastwood American Sniper a permis de mettre les points sur les i pour ceux qui auront l'envie de regarder les deux excellents reportages présents sur le Blu-ray édité par Warner.

 

Car, lors de la sortie en salle, certains esprits "pacifistes" et anti-américains (cela va souvent ensemble, ces mêmes "pacifistes" n'ont jamais rien contre Daesh ou Poutine) se sont empressés de dire que Eastwood critiquait ouvertement la guerre en Irak.

 

Or, s'il apparaît que si Clint fut un opposant à cette guerre (mais pas à celle en Afghanistan), jamais il en cracha à la figure de ceux qui y allaient.

 

Chris Kyle, le héros du film, croyait à sa mission ! Pour lui, se battre en Irak permettait à la barbarie de ne pas revenir en Amérique , comme le jour du 11 septembre. L'un des dialogues se passe d'ambiguïté : "le mal est ici". Et même si son frère d'arme répond "le mal est partout", il est évident que Kyle savait pourquoi il se battait, pourquoi il sacrifiait sa famille, sa femme, ses enfants, sa santé mentale : pour combattre le mal !

 

Les interviews de la veuve de Kyle, de Bradley Cooper, d'Eastwood , de Jason Halle (le scénariste) vont toutes dans ce sens : American Sniper n'est pas un film contre la guerre, mais sur la guerre. Il en montre tous les aspects, du plus atroce (la découverte de la chambre de torture dans le "restaurant", l'embrigadement des enfants et la brutalité d'Al Quaïda et des lieutenants de Zarkaoui) au plus héroïque (la scène finale, en pleine tempête de sable) mais aussi la façon dont elle change les hommes. Les déclarations débiles de Tarantino traitant Kyle de "lâche parce que sniper" sont contredites par le fait que Kyle fit pas mal de missions au sol, refusant d'être un simple ange gardien planqué sur toit. 

 

Si les deux making of sont avares en révélations techniques (on y apprend juste que les scènes de Faloudja furent tournées au Maroc), c'est bien entendu dans la façon dont le film rend hommage au vrai Kyle qu'ils prennent tout leur sens. Il n'est pas question de glorifier la guerre, mais de rendre hommage à un héros, de restituer sa vie dans toute sa complexité, de faire comprendre qu'un homme ait pu se rendre 4 fois en Irak jusqu'à ce qu'il ait l'impression d'avoir accompli sa mission (abattre Mustapha, tireur d'élite syrien qui sema la terreur chez les Marines).

 

Bien entendu, une bonne partie de la presse a refusé de voir cet aspect. Au mieux, elle a vu un film de guerre avec un peu plus "d'âme" que la moyenne, au pire, elle y a vu un pamphlet conservateur et ultra-patriotique. Pour certains de ses gugusses, Clint Eastwood reste un fasciste de la pire espèce. Il est vrai qu'en plus d'avoir incarné l'inspecteur Harry, il a le culot d'être républicain. Il a même osé critiquer saint Obama, le président qui a détruit tout le travail qu'avait accompli Kyle en Irak et permis aux nazislamistes de reprendre pied en Irak.

 

American Sniper est un film sur l'amour de son pays, sur les sacrifices qu'on est prêt à faire pour lui. La critique imbécile ne peut pas le comprendre vu qu'elle n'aime pas son pays. La critique imbécile ne peut pas comprendre que, parfois, des hommes se dressent contre la barbarie au lieu de chercher à collaborer. La critique imbécile de 2015 se serait retrouvée comme un seul homme dans Radio Paris de juin 40 à août 44.

 

Sa suffisance, son arrogance ne font que donner la nausée. Elles salissent des hommes qui osent choisir une autre voie que celle de la soumission.

 

Oui, le mal existe. Il s'étend de plus en plus au Moyen Orient, en Afrique, en Europe. Mais aussi dans les rédactions des médias modernes ! 

 

Rien que pour cela, American Sniper est une puissante antidote pour tous ceux qui en ont marre de cette ridicule soumission ! Et c'est tout à l'honneur de Clint Eastwood d'avoir fait un film sur un homme dont il ne partageait pas la guerre. Combien de cinéastes "engagés" auraient osé en faire autant ? Sans doute très très peu !

 

 

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commentaires

P
Merci David de revenir sur ce film. J'ai beaucoup aimé également, ce qui est également heureux pour celui ci est qu'il a très bien marché en salles dans le monde et aux Etats Unis. On approche du milliard de dollars de recette, rien qu'en salle (Je précise pour ceux qui aurait la mauvaise tendance de bondir à chaque fois qu'on parle argent et cinéma, qui dit 1 milliard veut dire environs 100 millions de spectateurs dans le monde, je traduis...). Ceci est bien une preuve qu'une certaine idée de l'Amérique est toujours vivante. Eastwood n'a pas molli pour ce film. Je ne vais pas le critiquer.
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D
En fait c'est 547 millions de dollars (dont 350 aux USA), ce qui énorme pour un film aussi radical et aussi politiquement incorrect.<br /> <br /> Le milliard a été dépassé cette année par Furious 7 (1,5 milliard) , Jurassic World (1,385) et Avengers 2 (1,383).