1 septembre 2008
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En relisant les commentaires récents (désolé, je n’ai pas toujours le temps d’y répondre), je me suis rendu compte que, comme toute idéologue, je n’ai pas expliqué pourquoi je ne voterais pas Obama si j’étais américain. Cela a même amené un de mes amis sur le net à me poser directement la question.Je ne compte pas convaincre qui que ce soit. Après tout, chacun a son avis et il n’est pas dans mon rôle d’imposer mes idées. Par contre, je peux les expliquer.
La couleur de peau d’Obama, je m’en moque totalement. Qu’il soit noir, blanc, jaune, vert à pois bleus, on ne juge pas un être humain sur sa couleur de peau mais sur ses actes. Le racisme n’est pas dans ma nature, loin de là. J’ai toujours combattu le Front National mais aussi le racisme ordinaire. Tous les racismes ordinaires, y compris le racisme anti-blanc.
Ce qui me fait peur chez Obama, c’est sa volonté de discuter avec tout le monde : avec le Hamas, avec l’Iran, avec le Hezbollah, avec ceux qui entendent détruire la liberté dans le monde. À l’heure où le Moyen-Orient commence enfin à découvrir la démocratie, le pluralisme, pourquoi devrions-nous refaire les erreurs anciennes.
Il fut un temps où les démocraties ont discuté avec le Mal, dans les années 30. L’Allemagne hitlérienne, l’Italie fasciste et la Russie Soviétique riaient sous cape quand elles voyaient des gens élus démocratiquement accepter toutes reculades pour éviter une guerre inévitable.
Obama veut la paix dans le monde. C’est louable. Mais il ne comprend pas ce monde. Il a voté contre la libération de l’Irak en 2002 mais refuse d’admettre que la stratégie du général Patreus a été la bonne. Hillary Clinton l’a fait.
Mais surtout, Obama est un flip-flop. Il parle de paix, mais dit vouloir bombarder le Pakistan, état allié des USA. Il veut parler avec les Mollahs qui rêvent d’atomiser Israël tout en disant qu’il protègera Israël. Israël qu’il avait commencé par décrire comme une « épine » dans le flanc américain.
Obama vient de la gauche américaine, celle qui rêve de copier les solutions européennes qui ont échoué. Il crache sur les Républicains, mais oublie que c’est grâce à une loi de Nixon que lui et sa femme ont pu entrer à l’université. L’Amérique des 70’s est celle qui a vraiment mis à bas la ségrégation. Et pourtant, cela n’empêche pas sa femme Michelle de penser qu’un noir n’est bon qu’à se prendre une balle.
Obama m’effraie quand il dit vouloir mettre à bas tout ce que l’équipe Bush a fait depuis 8 ans. Des erreurs il y en a eu, comme dans tout gouvernement. La gestion de l’après-irak a été mauvaise de 2004 à 2007. Et le déficit s’est bien trop accentué. Quant à Katryna, même si on ne peut pas passer sous silence la responsabilité du gouverneur de Louisiane (d’ailleurs battue aux élections cette année) et du maire de la Nouvelle-Orléans, il est clair que Washington n’a pas pris assez vite au sérieux la menace
Mais certaines erreurs étaient déjà en gestation sous l’ère Clinton, le 11 septembre a été préparé sous Clinton, la bulle Internet qui a fait tant de mal à l’économie lors de son éclatement est née dans les années 90, tout comme la pratique des subprimes.
Hausses d’impôts et reculs militaires sont le sel de son programme. À l’heure où le monde redevient dangereux, où des anciens ennemis se rappellent à notre souvenir à l’est, que faut-il donc au monde : un homme qui a construit sa campagne sur la division, ou un homme qui a souffert dans sa chair du totalitarisme et qui veut le rendre plus sécurisé.
Obama est brillant quand il parle avec un prompteur, il a du charisme. Mais Clinton en avait aussi, il en avait plus que Bush père. Mais il a échoué sur un certain nombre de point. Clinton n’a pas su voir la menace islamiste, il a abandonné la Somalie et Haïti, n’a rien fait contre les talibans, a laissé Saddam Hussein violer toutes les résolutions de l’ONU.
Je n’aime pas Obama parce qu’il serait démocrate mais parce qu’il incarne une Amérique qui ne me plaît pas.
La mise en scène de son discours à Denver était très rodée mais qu’a-t-on entendu ? Des attaques incessantes contre un McCain qui serait coupé de la réalité (mais qui ne se produira pas dans un temple grec) et une longue litanie de hausse d’impôts. Où est la vision promise ?
Obama n’incarne pas, pour moi, le rêve américain. Il incarne un retour à une politique qui a fait tant de mal à la planète, celle de Carter. Sous Carter, nous avons eu l’émergence des Mollahs en Iran, nous avons eu l’URSS qui envahissait l’Afghanistan. Deux actes qui, 30 ans plus tard, ont plongé le monde au bord du gouffre.
Alors, oui, si j’étais américain, je voterais John McCain parce que je me sens proche de lui. Je me fous qu’il soit blanc, qu’il soit âgé, qu’il soit un ancien militaire, héros de guerre, fils de militaire. Ce que je regarde, ce sont ces idées. Elles sont proches des miennes.
Je suis prêt à le suivre !! Je suis prêt à suivre Sarah Palin.
Mais Obama est élu, alors je crains que l’on ne replonge dans une ère troublée. Je peux me tromper car après tout, Obama prendra peut-être alors la mesure de son rôle. Il comprendra peut-être qu’on ne discute pas avec ceux qui veulent vous détruire. Il comprendra peut-être que Bush a fait le sale boulot, endossé le rôle du méchant, comme Reagan en son temps.
Peut-être , mais j’en doute.
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