C'est la rentrée vous dit-on ! Rentrée des classes, avec déjà une petite grève prévue le 7 septembre, histoire de reprendre les bonnes vieilles habitudes. Il ne faut pas que les vacances aient eu trop d'impact sur la capacité de mobilisation. Qu'importe que l'image désastreuse du fonctionnaire qui n'en rame pas une soit de nouveau présente dans l'esprit des Français.
C'est la rentrée aussi chez les professeurs syndiqués qui refusent tout !! Cette année, avec la modification des concours de recrutement, les nouveaux professeurs sont directement sur le terrain. Dans le primaire, pas de gros soucis : les "T0" (c'est le sigle pour désigner les nouveaux profs) sont pris en charge pendant 7 semaines dans différentes écoles afin de voir comment se passe une rentrée, comment s'organise une classe, comment on construit une séquence... Et ce n'est qu'après la Toussaint qu'ils seront sur le pont devant une classe tout seul.
Dans le secondaire, c'est un peu différent : l'enseignant est directement en classe aujourd'hui, mais bénéficie, en théorie d'un tuteur pour l'aider. En théorie, car certains syndicats d'enseignants demandent à leurs adhérents de refuser d'être tuteur (c'est sur la base du volontariat). Résultat, certains nouveaux se retrouvent sans tuteur !! Il parait qu'à l'origine, un syndicat était un organisme solidaire. On voit ici que, pour contrer le vilain gouvernement de droite, les gentils profs syndiqués sont donc prêt à sacrifier leurs jeunes collègues. Comprenne qui pourra.
Il est aussi amusant de voir que les syndicats qui critiquaient plus que vertement les IUFM, prônant le retour à l'école normale, les défendent désormais becs et ongles ! Là aussi, l'opposition gouvernementale autorise tout.
Mais c'est aussi la rentrée des marronniers : on a donc droit au faux débat sur les rythmes scolaires (4 jours, 4 jours et demi, le mercredi matin, le samedi matin, que le matin jusqu'à 13H avec du sport...), au bilan des vacances d'été d'un point de vue économique (En gros, c'était moins bien que l'an dernier sauf dans les endroits où c'était mieux), au réchauffement climatique (il a fait chaud en Russie, climat continental oblige, mais cela abondera dans le sens des réchauffistes. Et tant pis si août a été l'un des plus froids en Europe de l'ouest depuis des années, ou que l'hiver dans l'hémisphère sud a été marqué par plusieurs vagues de froid extrêmement violentes). On a également droit au traditionnel petit garçon qui dit qu'il est content de rentrer à l'école pour retrouver ses copains, aux nouvelles grilles de rentrées à la télé (les mêmes que l'an dernier, mais en mieux, parole de directeurs de chaîne), à la rentrée politique (et son bal des faux-culs, comme ces maires de gauche qui demandent l'expulsion de Roms et qui dénoncent ensuite un "été de honte") et à la rentrée tout court : hausse des prix passée inaperçue pendant les vacances, remise en route de toutes les activités des enfants (et des parents). On aura même demain soir la rentrée de l'équipe de France en compétition officielle : une équipe presque neuve, ayant heureusement exclue une partie des abrutis qui nous ont ridiculisé il y a une dizaine de semaines.
Une chance que le championnat de France ait repris il y a déjà 4 semaines, sinon cela ferait bien trop de chose à gérer, non ?