Le Saint-Suaire de Turin dévoilé au public

Durant ce week end pascale, les autorités religieuses de Turin ont décidé que le tissu le plus mystérieux de l'histoire serait déployé durant une heure dans la cathédrale et présentée à la télévision. A l'origine de cette initative, Benoît XVI dont ce sera le dernier acte officiel en tant que pape.

Le Saint-Suaire fait débat depuis des siècles. A-t-il vraiment servi à envelopper le Christ après la descente de la croix ? Personne ne sait comment l'image d'un homme supplicié (fouetté, crucifié, ayant porté un objet très lourd), portant une blessure au flanc et dont le visage rappelle étrangement celui d'un habitant du Moyen-Orient ne s'est inscrite sur cette pièce de lin. Si c'est un trucage, comme le disent ses détracteurs , ceux qui ont fait cela étaient des génies !! Car si l'on a découvert les négatifs de l'image à la fin du XIXe siècle, c'est au Moyen Age, au XIVe siècle, en Champagne, que le tissu fait son appartion. Et pour mémoire, la Champagne de 1357 n'a pas vraiment la technologie nécessaire pour une telle opération, l'Europe se relevant à peine de la grande peste noire de 1347-49 et la France étant engluée dans la guerre de 100 ans !

Les datations Carbone 14 de 1988 donnent une fourchette de 1260 à 1390. Mais ces datations sont sujettes à caution, la méthode utilisées pouvant modifier la datation sur des durées aussi courtes.

Mais ce n'est pas tout. De récentes recherches informatiques ont montré que l'image du visage présentait des pièces sous les yeux du mourant. Or la tradition de placer des pièces sur le visage d'un mort est typique de l'Antiquité.

Alors, image du Christ mort ? supercherie médiévale encore inexpliquée ? arnaque totale ? 

Pour ma part, je chosis de croire à la première hypothèse. Et je regrette de ne être Turinois ce week end.

Et vous ?

Bonnes fêtes de Pâques à tous !

(PS : Bd Voltaire a publié ces derniers jours un excellent article de Jean Sevillia sur le sujet. L'auteur de Historiquement correct met sur la table toutes les hypothèses et controverses)