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17 mars 2007 6 17 /03 /mars /2007 06:39
Le journal hebdomadaire pour enfants, Les clés de l'actualité juniors (N° 555 du 14 mars 2007) vient de faire sa couverture sur l'Irak . La façon dont le sujet est traité fait froid dans le dos et prouve que la propagande commence vraiment très tôt !!

Le titre peut semble neutre : L'Irak connaîtra-t-il enfin la paix  ? Mais en dessous, on peut voir des soldats américains en pleine rue devant deux Irakiens (un homme, une femme). Sous entendu : ce sont les soldats US qui empêchent la paix . Les islamistes ? Connais pas !!

Suivent 4 pages où on commence très fort par une interview du général Jean-Vincent Bisset (spécialiste à l'INRIS des "relations entre les pays du monde". ?!!?) qui explique qu'il y a une véritable guerre civile en Irak. Que cette "guerre" ne soit en fait limitée qu'à Bagdad et à quelques enclaves sunnites est sans doute trop complexe pour lui.

Plus bas, Bisset nous explique que "avec ses méthodes brutales, il (Saddam) est parvenu à organiser le pays : les écoles, les hôpitaux, l'administration fonctionnaient et les irakiens avaient de meilleurs conditions qu'aujourd'hui" . Toujours ce même refrain : Saddam était un salaud mais il tenait son pays. Avec des gens comme Bisset, on comprend mieux pourquoi la France s'est lancée à fond dans la collaboration. Quand aux "meilleures conditions qu'aujourd'hui" , elles sont démenties par les statistiques sur le niveau de vie des irakiens. Les Kurdes et les chiites apprécient sans doute le fait de ne plus être gazés régulièrement.

Enfin, il explique aux enfants que les soldats "avec leurs armes et leurs chars  augmentent les tensions. Ils ont beaucoup de matériel et les irakiens sont très pauvres" !! On sombre dans le burlesque : les attentats islamistes ne sont pas évoqués, seuls les "riches soldats ricains" sont responsables... Un grand n'importe quoi. L'influence pernicieuse de l'Iran ou de la Syrie ? Pareil , connais pas.

Mais ce n'est pas fini .

Suivent deux pages de photos : on y  a droit à une photo de manifestants anti-guerre (Pas sûr que Les clés parlent de Those colors don't run) et une autre de Saddam scandant sa haine lors de son procès. La photo où la statue du tyran est à terre ? Les clés a du l'oublier dans ses tiroirs.

Les clés parlent des "mensonges américains " sur les AMD et sur le terrorisme, concluant que "Les enquêtes ont montré qu'il n'existait pas de lien entre Saddam Hussein et Al Quaïda". La note que je publie demain, les articles du blog Drzz, les articles de Millières, les livres La paix impossible, Irak an I disent pourtant le contraire. Mais Les clés n'en a cure.

Enfin, les raisons invoquées pour intervenir sont :

Le pétrole (il parait que les Américains contrôlent l'utilisation du pétrole irakien, ce qui est totalement faux !!)

Le désir d'influence.

Rien sur le projet néoconservateur de grand Moyen Orient, rien sur la volonté de démocratiser la région.

L'article se termine par "beaucoup d'hopitaux, d'écoles , de routes ont été détruites" . Sachant que la guerre de 2003 s'est déroulé autour des villes, on ne peut qu'être surpris par cette propagande délirante.

Les clés auraient existé dans les années 40, ce journal aurait fait des articles à la gloire du Maréchal et aurait dénoncé ces "sales juifs". Voilà comment nos (vos) enfants sont endoctrinés par des journalistes sans scrupules. Après des années de lavages de cerveau (car cela continue au collège et au lycée), ils sont donc mûrs pour la lecture de Libé, du Monde Diplomatique et pour se ruer dans les manifs d'extrême gauche.

La solution : boycotter ces journaux !! Pour ma part, je viens d'envoyer la lettre de résiliation d'abonnement de l'école.
(Voilà la photo que les Clés a oublié !!)
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commentaires

B
qui ne contredit bien entendu aucunement le mien. Passons.
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C
Irak: "la violence sectaire est terminée" (Maliki) <br /> <br /> <br /> <br /> Le premier ministre irakien, Nouri al-Maliki a estimé que la violence sectaire en Irak était terminée, dans une interview qui doit être diffusée ce soir par la chaîne de télévision britannique ITV. "Le déclenchement d'une guerre sectaire a été une menace, mais cela est terminé grâce à deux facteurs : le premier est le processus de réconciliation nationale sur lequel nous nous concentrons toujours (...) la seconde chose est la capacité des forces de sécurité à arrêter ceux qui provoquent les violences sectaires", a-t-il déclaré.<br /> <br /> Chacun son copier/coller
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C
Je constate effectivement que les journaux pour enfants ne font que suivre le pipeau des journaux pour adultes.
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B
C'est quelque chose qui m'amuse tout de même, ça, cette volonté constante de nier l'étiolement conséquent de l'Irak. Ce n'est pas la panacée, je ne veux pas y vivre aujourd'hui, comme je ne voulais pas y vivre hier. Demain ? Peut-être, ne présumons pas du futur. Ensuite l'on nie, ici et ailleurs la "guerre civile", la guerre civile est, en fait, dès lors qu'une force armée concurrente à celle de l'Etat lui dispute la violence. C'est, si je ne m'abuse ce qui se passe en Irak, non ? Les terroristes mettent en perspective de la puissance d'un Etat mouvant leurs forces. C'est autre chose, tout de même, que cette "guerre civile" germant dans les cités que vous, et vos amis, défendez. En France, ce n'était qu'une révolte passagère, peut être que les racines sont profondes, ça ne change rien au fait. Mais c'est vrai, l'un des commissaires a parlé d'intifada dans les cités, alors que tous, sociologues, politiques, policiers de terrain ont affirmé qu'il n'y avait aucune revendication religieuse. Peut être un "Allah oukbahr" ci et là. Le monde d'aujourd'hui. Intéressant, non que ce journal si "gauchisant", publie des dépêches de l'afp (antiaméricain et blablablablablabla) qui vont tout de même quelue peu dans ton sens. Tout en niant certains aspects de ta pensée. Preuve qu'il n'y a pas une vérité, la tienne, mais bien plusieurs à confondre. "<br /> es Irakiens, quatre ans après l'invasion américaine de leur pays, se déclarent de plus en plus pessimistes et éprouvent un sentiment d'insécurité quant à leur l'avenir, selon un sondage publié lundi 19 mars. Selon ce sondage, commandé par la BBC et la télévision américaine ABC News, seulement 39 % des Irakiens interrogés pensent que leur vie est train de s'améliorer. Ils sont 35 % à estimer que les choses vont aller mieux l'année prochaine et un peu plus d'un quart – 26 % – déclarent se sentir en sécurité dans leur propre quartier.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Pour beaucoup d'Irakiens, les conditions de vie sont précaires. 88 % d'entre eux estiment que l'alimentation en électricité est "tout à fait mauvaise" ou "très mauvaise", qu'il est difficile d'utiliser un véhicule ou de faire la cuisine. Près de 69 % estiment également difficile d'être alimentés en eau.<br /> On constate également une baisse de 14 % dans le soutien à la démocratie et une hausse de 8 % en faveur d'un homme fort et d'un Etat islamique.<br /> Un sondage effectué par la BBC en novembre 2005 donnait une note beaucoup plus optimiste sur la situation dans le pays : 71 % des Irakiens se déclaraient alors satisfaits de leur vie et 64 % pensaient qu'elle allait s'améliorer dans les douze prochains mois.<br /> POUR 56 % DES SONDÉS, L'IRAK N'EST PAS EN GUERRE CIVILE <br /> Par ailleurs, les autorités locales ainsi que les forces de la coalition sont toutes les deux critiquées : 53 % sont mécontents de la gestion du gouvernement irakien, tandis que 82 % déclarent avoir perdu confiance dans les troupes étrangères. Quelque 78 % sont opposés à leur présence et 69 % estiment que celle-ci n'a fait qu'aggraver la situation.<br /> Seule note optimiste du sondage pour les partisans de la présence étrangère dans le pays : 56 % des sondés ne croient pas que l'Irak soit en guerre civile et 58 % se déclarent favorables au maintien d'un pays unifié.<br /> Enfin, environ 63 % indiquent que les troupes étrangères devraient quitter l'Irak après une amélioration de la sécurité et le renforcement des institutions du pays.<br /> Le sondage a été effectué auprès de plus de 2 000 personnes dans 18 provinces de l'Irak entre le 25 février et le 5 mars 2007."<br />
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