En 2008, Obama se faisait élire en fustigeant la dette américaine de 240 milliards résultant de "guerres injustes au Proche Orient". Un an plus tard, à la fin de sa première année, alors qu'il recevait le Prix Nobel de la Paix, Obama avait fait passer la dette à 1 400 milliards de dollars !
La perte de la note AAA lpar Standard&Poor a semaine dernière n'est que le dernier avatar de l'échec d'Obama en matière économique. Elu grace à la crise économique de 2008 (pour mémoire, McCain était en tête dans tous les sondages avant la faillite des banques américaines et la crise des subprimes démocrates), Obama avait trouvé le bouc émissaire idéal en la personne de Bush et des Républicains, suivi par la presse de la planète entière. Avec lui, on allait voir ce qu'on allait voir : le chômage reculerait, aucun américain ne serait exclu de la protection sociale dont le modèle évident était celui de l'Europe et la pauvreté ne serait qu'un mauvais souvenir.
Appliquant son programme de manière dogmatique, Obama a cependant échoué sur sa sécurité sociale et au fur et à mesure de ses 2 ans a dû se contenter de demie-mesures. Sa politique de relance a été un échec, le chomage a explosé et sa tentative de recentrer son action a juste permis de reculer l'inéductable. Cela n'a pas empêcher un échec cuisant aux élections de mi-mandats et une dégringolade de l'économie américaine. Le mauvais feuilleton de la bataille autour de la dette américaine l'a montré dans un premier temps comme un président inflexible, incapable de négocier avec ses adversaires politiques et dramatisant à l'extrême cette question avant de devenir le président qui capitule, abdique et renie tous ses principes. Une image désastreuse pour un président qui avait réussi à redorer son blason en faisant tuer Ben Laden et en participant à la tentative de libération de la Lybie !
Mais au final, la perte du AAA, due non pas à cause de la dette elle même mais de l'incapacité de montrer une réele volonté de la réduire risque d'entraîner une nouvelle crise encore plus dévastatrice. Les bourses plongent les unes après les autres et les investisseurs doutent désormais que les états puissent rembourser les sommes énormes qu'elles doivent.
Alors , si imputer la crise économique mondiale qui s'annonce à Obama est exagéré (après tout, il n'est pour rien dans les dettes abyssales de l'Europe), il est clair que son échec a fragilisé fortement et durablement l'économie américaine. Et on sait que quand l'Amérique tousse, c'est la planète entière qui s'enrhume.
Personne ne sait de quoi demain sera fait. En France, la gauche envisage de créer des centaines de milliers d'emplois subventionnés, donc de créer encore de la dette. En Amérique, l'échec économique d'Obama risque de lui coûter sa ré-election. Mais au-delà de son sort personnel, cet échec pourrait entraîner des conséquences incalculables à court et à long terme. Ceux qui ont hurlé de joie en 2008 commencent sérieusement à regretter leur manque de lucidité !!