Au terme d'une campagne indigne, 20 millions de Français (soit moins de la moitié des gens inscrits sur les liste électorales) ont choisi de faire confiance à Emmanuel Macron tandis que 11 millions d'autres choisissaient Marine Le Pen.
Dit comme cela, la victoire de l'un et la défaite de l'autre est sans appel. Sauf que Le Pen a doublé le score de son père et nul doute que si le FN avait choisi un candidat un peu moins agressif, le rapport de force aurait été moins favorable à Macron. Mais le FN veut rester un parti d'opposition, c'est plus confortable et plus facile.
Cette campagne a vu la disparition de toute une génération d'hommes politiques, mais pour être remplacée par quoi ? Par un homme qui a bénéficié de l'apport écrasant de la totalité des médias, dont le projet flou comporte des pans entiers que combattaient les Français dans la rue il y a encore un an.
Macron n'est pas un homme neuf vu qu'il a été ministre, conseiller d'Hollande et a fait partie de la commission Attali. Mais il a réussi ce tour de force à faire oublier tout cela, bien aidé il est vrai par la presse, les télévisions et l'amnésie des Français. Sans oublier des relais très agressifs sur les réseaux sociaux.
On nous a bassiné des semaines avec le fait que Trump ne serait pas légitime car il n'avait pas gagné le vote populaire, que son adversaire avait plus de voix que lui. Mais Macron est-il légitime en ne captant, au final, que 44% de l'électorat.
Et comme les Français ne sont pas à un paradoxe près, une majorité (56%) ne souhaite pas qu'il ait une majorité pour gouverner.
De toutes façons, il a déjà trouvé la parade : alors qu'hier une partie de la vieille classe politique se contorsionnait pour expliquer que "tout petits déjà, ils croyaient en Macron" (le pompon revient à Le Maire qui a clairement expliqué qu'il fallait aider le candidat qu'il rejetait il y a encore 3 semaines), Macron a dit que, finalement, les candidats à la députation qu'il investirait ne seraient pas obligés de quitter leur parti. Premier accroc dans les promesses qui ne seront pas tenues.
Stupidité française ! Le titre n'est pas trop fort. 5 ans après avoir élu un incapable, les Français ont donné blanc-seing à un arriviste dont le premier acte de président aura été de virer la Marseillaise pour la remplacer par l'hymne européen lors de son premier discours post-élection.
Tout est dit ! On en reprend pour 5 ans et je gage qu'il réussira à avoir sa majorité, les traitres ne manquant pas dans notre pays.